La compréhension au service de l’intuition

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La compréhension au service de l'intuition

Développez votre compréhension du jeu, puis laissez-vous guider par votre intuition.

Et si vous portiez vos yeux sur l’invisible.

Ce n’est pas parce que les choses ne se voient pas, qu’elles n’existent pas…
Et, Ce n’est pas parce que vous n’arrivez pas à expliquer certaines actions qu’elles ne s’expriment pas.

Régulièrement, nous cherchons à théoriser notre pensée afin de pouvoir s’appuyer sur une méthode rationnelle. L’objectif est de permettre à nos joueurs d’établir des réponses universelles et facilité leurs apprentissages.

Mais combien parmi nous ont déjà anticipé sur un retour de service, une défense, un smash… ? Et grâce à quoi, un regard, une attitude, une posture, une prise de raquette, une suite logique, un pari ?

On parle bien souvent « d’instinct »… voilà quelque chose que nous devrions appréhender et développer. Si pour certains joueurs cette particularité semble simple, innée, précise, naturelle… Il est de notre rôle d’aider tous les autres joueurs à faire émerger leur intuitivitée.

 

Pourquoi faire ?

On parle régulièrement du sens du jeu, et si, on essayer plutôt de ressentir le jeu pour anticiper les frappes adverses. Ainsi nous pourrions orienter notre corps et nos appuis mais aussi notre cerveau et notre cœur dans l’optique de couper les trajectoires, prendre le volant plus tôt, être en avance et équilibré…et donc priver de temps notre adversaire pour créer un déséquilibre, une opportunité de rupture de l’échange et le gain du point.

Comment faire ?

Commençons par la fin, la confiance en soi.

Il est important de développer en chacun de nous et ce dès le plus jeune âge un état d’esprit essentiel pour s’épanouir quotidiennement, à l’entraînement, en compétition et dans la vie quotidienne…

L’erreur n’est pas l’échec, c’est juste une expérience qui donne la possibilité de faire différemment pour apprendre et progresser davantage.

L’échec ne peut être considéré comme t’elle qu’à la condition où nous n’en tirons aucunes leçons. Chaque échec de notre vie nous forge et nous apprends à devenir meilleur.

Alors osons, faisons des choix, prenons des risques, échouons car même si nous sommes des passionnés et que la victoire semble importante, ça ne reste qu’un point d’un match de badminton, se tromper et échouer momentanément nous permets d’apprendre et de progresser.

Être capable d’interpréter l’équilibre du rapport de force.

Faire ressentir, verbaliser pour faire comprendre aux joueurs dans quelles conditions il (soi-même, son partenaire, son adversaire) frappe le volant. En fonction des possibilités physico-techniques de chacun, la zone de jeu, la hauteur d’impact du volant par rapport au filet, la profondeur du terrain, sa posture corporelle, la position de tête de raquette… les choix des adversaires sont dans la majorité des cas contraints.

Finir l’échange, nous priver de temps pour nous mettre en retard, neutraliser pour patienter sur le coup suivant, ou se donner du temps se rééquilibrer ?

Il y a des trajectoires et des positionnements géométriquement logiques. En fonction des enchainements de frappes, des endroits où l’adversaire se situe sur le terrain, des coups réflexes, des frappes redondantes ou préférées de l’adversaire… Une multitude d’informations à appréhender et intégrer pour faire un pari gagnant sur la prochaine vitesse et trajectoire.

Avoir la connaissance de cela doit nous rassurer pour garder notre esprit clair, avoir des intentions précises et faire des choix forts et assumés.

Développer l’adaptabilité et inciter à la logique créative

Rien ne peut être 100% standardisé et vouloir toujours scientifiser la pratique du badminton pourrait être néfaste pour certains individus. Il est donc vital de stimuler le plaisir de jouer, suivre ses envies, ses présentiments, ses croyances. L’hyper-expertise doit être bousculée, sortir d’un apprentissage normatif en modifiants les règles, les contraintes, les idées reçues et les certitudes théoriques des livres ou des coachs. C’est par l’expérience de multitudes de situations de jeu que l’adaptation devient rapide et de moins en moins couteuse en énergie. L’intuition devient de plus en plus aiguisée. A vous d’essayer !

Le badminton reste un sport ou l’incertitude est permanente, et bien qu’on ressente ou comprenne le jeu adverse, il faut rester attentif à l’inattendue et avoir la capacité de s’adapter à tout moment.

La réflexion est importante mais elle ne doit pas prendre le pas sur l’action et le mouvement qui est l’essence même de notre sport. Quant à l’instinct, il ne fait jamais vraiment totalement abstraction de la prise, l’analyse et le traitement des informations que notre corps envoie à notre cerveau. Il existera toujours cette ambivalence donc soyez rassurés la contradiction fait avancer.

A vous de regarder les choses d’un point de vue nouveau et de mélanger les styles et les idées pour en faire naître de nouvelles.

Vous l’aurez compris l’essentiel c’est la prise de décision. Alors sortez de votre zone de confort, car dans bien des situations un grain de sable peut s’immiscer dans l’engrenage et il faudra alors inventer des nouvelles trajectoires et établir une nouvelle stratégie.

Jouez, Expérimentez et surtout Amusez-vous.

Valentin

 

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Penser déplacement avant raquette

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Penser déplacement avant raquette

Le badminton est un sport complexe en matière de coordination haut/bas.
Il nous demande dans un laps de temps très court, une prise d’information de la trajectoire du volant, une prise de décision du déplacement le plus efficient possible pour couper la trajectoire du volant, puis une prise de décision du coup technique à réaliser. À cela, se rajoute le positionnement de notre ou nos adversaires et bien d’autres paramètres mentaux.

Tous ces paramètres varient en permanence car nous le savons, il n’existe pas deux trajectoires et deux coups techniques 100% identiques ! Notre adaptabilité à répondre le plus rapidement possible aux « problèmes » que nous proposent notre adversaire est la compétence que nous devons le plus développer !

Le fait que notre sport soit si complexe dans les tâches à réaliser, nous pousse à vouloir « tricher » en sautant des étapes… Une des étapes que nous avons tendance à sauter (moi également selon le contexte) est le fait de vouloir aller au volant avec la raquette avant de réaliser une poussée avec mes jambes !

Notre déplacement est l’un des piliers du badminton… il conditionne directement notre dépense énergétique, notre capacité à être bien placé sur le volant, ce qui impact également nos choix de trajectoires…

Alors je sais que le shadow n’est pas forcément le moment de votre entrainement que vous appréciez le plus mais il est primordial d’y passer du temps si vous souhaitez progresser et prendre plus de plaisir au bad !

Voici 3 points que vous allez améliorer si vous arrivez à mettre en place votre première poussée avant l’envie de frapper le volant avec votre raquette !

 

Meilleure stabilité au moment de la frappe

Nous connaissons tous des joueurs capables de réaliser des coups dans des positions extrêmes… toutefois, est-ce la majorité d’entre nous ? Sont-ils très réguliers dans ces positions ?

Nous retenons toujours le coup un peu extraordinaire au même titre qu’une très belle feinte mais, si vous devez choisir entre gagner un match en étant solide et perdre le match en réalisant des coups « extraordinaire », que choisiriez-vous ?
Pour ma part je préfère gagner et j’espère que vous aussi…

Être stable au moment de sa frappe est essentiel ! Cela va vous permettre d’avoir plus d’aisance technique et potentiellement plus de précisions/ régularités ainsi que plus de puissance car le transfert de force sera plus efficient ! (N’oubliez pas la Force vient du sol avant tout…)
Bien évidemment votre capacité à être stable sur le volant ou dans des positions extrêmes va dépendre de votre niveau de gainage.

 

Rester dans le timing de l’échange

Le timing ou tempo de l’échange est ce qu’on pourrait appeler le rythme de l’échange. Si vous arrivez trop vite sur le volant ou trop en retard, cela va vous couter beaucoup d’énergie… Notre énergie étant limitée, il est important de savoir l’utiliser à bon escient.

Le fait de vouloir aller au volant avec la raquette va vous sortir du tempo de l’échange en arrivant un peu trop tôt sur la trajectoire mais surtout en étant déséquilibré ! La finalité du déséquilibre est un retard très conséquent directement après votre frappe…
Le retard n’est pas une chose dont il faut avoir peur au badminton, mais il y a retard maitrisé en étant équilibré et retard en mode « sauve qui peut » et là nous sommes en mode « sauve qui peut »

 

Une « vraie » première poussée

La première poussée est la plus importante en badminton ! Si aujourd’hui vous regardez des matchs de haut niveau, vous allez avoir l’impression qu’il marche sur le terrain la plupart du temps. Cela est intimement lié à l’efficience de leur première poussée !

Votre première poussée doit être la plus puissante dans votre déplacement, sans elle le retard fera partie intégrante de votre jeu.
En élançant votre raquette, vous allez inhiber cette capacité à générer une forte première poussée. Votre poussée sera faible et légèrement orientée vers le haut plutôt qu’à l’horizontale. Le résultat, une frappe en parfait déséquilibre !

N’oubliez pas, le badminton est avant tout un sport horizontal, vous devez donc œuvrer à vous déplacer le plus souvent possible à l’horizontal avec un centre de gravité qui ne fluctue pas trop pour être le plus efficient possible !

 

Pour résumé en quelques mots, une forte première poussée horizontale va vous permettre de vous retrouver dans de bonnes conditions pour frapper le volant en étant stable et équilibré et vous resterez dans le tempo de l’échange en respectant le fameux « pied / frappe »

Enfin je terminerai par vous rappeler un point qui est souvent oublié dans nos shadow en club.

Apprenez à le réaliser lentement en vous focalisant sur la technique. Ne cherchez pas à aller à 100% sauf si votre objectif est physique.
Si vous avez la possibilité d’avoir des feedbacks direct grâce à un partenaire, n’hésitez pas à lui demander de l’aide ! Sinon filmez-vous !

Pour aller plus loin dans les explications des déplacements, je vous invite à télécharger notre application gratuitement. Vous y trouverez toutes les explications nécessaires pour développer votre badminton !

À bientôt

PS : N’oubliez pas nos stages d’été pour une progression rapide : INFORMATION STAGE D’ÉTÉ JEUNES ET ADULTES

Laurent

 

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21 VS 11 points ?

21 VS 11 points ?

21 vs 11 points pour ou contre _

21 VS 11 points, pour ou contre ?

Aujourd’hui nous risquons de changer de scoring prochainement si la BWF le valide comme la rumeur nous laisse l’entendre.
A l’heure où j’écris ces lignes, de nombreuses personnes témoignent de leur désaccord sur le sujet.

Je ne vous cache pas que je n’ai pas un avis très tranché sur le sujet ; néanmoins je vais vous partager mes expériences en matière de changement de scoring.

Tout d’abord depuis que j’ai commencé le badminton, il y a eu de nombreux changements, certains ont clairement été une avancée pour la beauté du jeu et d’autres des échecs comme le 5X7 points…

Contrairement à beaucoup de joueurs, j’ai eu l’occasion de tester le nouveau scoring de 11 points lors d’une phase de test de la BWF quand j’étais encore joueurs de HN. Concrètement, la différence en termes de performance ou contre-performance est négligeable… Avec mes partenaires, nous avons battus les paires que nous devions battre et perdus contre celles que nous devions perdre…
Néanmoins, il y a une chose qui est complètement différente, c’est le niveau d’intensité et de stress qui augmentent d’un cran. La gestion des sets est totalement différente, chaque point à clairement son importance.
Toutefois, malgré ce que j’ai pu lire sur les réseaux sociaux, c’est largement possible de retourner la vapeur et de faire une « remontada » ! Je l’ai fait à plusieurs reprises et je pense intimement que c’est plus simple de le faire car l’écart de points sera forcément moins grand…

Adieu les rameurs ?

Vous connaissez tous un rameur, ou un « diesel » qui risque de ne pas aimer cette réforme ! Effectivement, c’est le type de profil de joueurs qui vont devoir le plus s’adapter !
Clairement les 11 points vont favoriser les joueurs explosifs.
Nous allons donc devoir revoir légèrement notre préparation physique afin de développer des qualités plus explosives.

Toutefois, je suis persuadé que nous avons tous les qualités nécessaires pour optimiser notre jeu vers le « 11 points » comme nous l’avons fait de 15 vers 21.

Vers une concentration accrue…

Comme je vous l’ai dit en début d’article, l’intensité des matchs est très largement supérieure au 21. La raison est simple, le niveau de concentration pour remporter chaque point est le même que lorsque vous êtes dans le money time en 21. Autant vous dire qu’ici, nous n’avons plus le luxe d’avoir une baisse de concentration, enfin, si vous n’avez pas envie de perdre votre set !
Ce type de scoring, va renforcer un élément clé qui n’est aujourd’hui que très peu mis en avant, la préparation mentale. Je pense que c’est dans cet aspect que certains feront la différence !

Les premiers coups

La compréhension des premiers coups va être renforcée que ce soit dans les simples ou les doubles. Cela fut déjà le cas à l’époque entre le 15 et le 21 où nous sommes passés d’un sport à dominante physique avec des matchs à rallonge à un badminton à dominante tactique avec une prise risque maitrisée.
Le 11 points ne va pas déroger à la règle, en effet notre capacité à nous adapter rapidement aux nouvelles tactiques proposées par notre adversaire va être primordiale ! Encore une fois nous n’avons pas le temps d’attendre 5 points pour changer …

 

Alors oui, si le 11 points passe, il faudra vous attendre à des performances et des contre-performances… Cela va cependant se tasser rapidement car nos styles de jeu évolueront pour stabiliser la performance.
Si nous analysons l’ensemble des modifications de scoring, nous verrons notamment que lors du changement de 15 vers 21 points, il y a eu exactement le même phénomène… Des matchs raccourcis, des performances puis les styles de jeux se sont adaptés pour retrouver un équilibre global.
Je terminerai par vous dire, qu’il faut laisser la « chance au produit » … Blague à part, je pense que les changements nous poussent à développer de nouvelles compétences et à progresser ! C’est avant tout cela que je vois au travers de ce nouveau scoring.
L’aspect ludique, l’aspect tactique, l’aspect physique et l’aspect mental seront toujours au rendez-vous.

 

Pour les Français qui me lisent et qui sont contre ce nouveau scoring, sachez que nous avons la chance que notre réglementation nous permettent de jouer en 21, en 11 ou même en 15 points. Chaque organisateur de compétition est libre de choisir donc ne vous inquiétez pas le 21 points continuera d’exister.

A bientôt pour la reprise !

 

PS : N’hésite pas à me donner ton avis s’il est constructif

PS2 : si cela passe, je vous prépare un article pour vous préparer au mieux pour ce changement !

 

Laurent

 

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Dossier Bad n°23

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PMA et badminton : une question de stratégie
Partie 1 

La PMA (Puissance Maximale Aérobie) désigne la production maximale de puissance (d’énergie) par unité de temps lorsque le système atteint sa consommation maximale d’oxygène (VO2max) et sa fréquence cardiaque maximale (FCmax).

Le badminton est un sport où, selon nous, il faut être le plus explosif possible et ce tout au long du match pour optimiser sa capacité de performance. Lors des efforts explosifs maximaux, la source d’énergie utilisée est la phosphocréatine (PCr). Or, les réserves intramusculaires de celle-ci sont très faibles. C’est pourquoi nous ne pouvons pas maintenir un effort maximal indéfiniment. Néanmoins, la PCr est resynthétisée via la filière aérobie (sous présence d’oxygène). Nous entrevoyons l’un des intérêts de développer sa PMA pour un joueur de badminton. En effet, cela lui permettra de reproduire des efforts explosifs maximaux durant toute la durée du match. D’autre part, la répétition d’efforts intenses entraîne une exploitation de plus en plus élevée des fonctions cardiopulmonaires. Le développement de la PMA pourra donc aussi permettre au joueur de maintenir une intensité de jeu élevé tout au long du match, écourter les temps de récupération et asphyxier son adversaire. Nous allons donc voir dans ce dossier les techniques de travail de la PMA en badminton qui sont employées actuellement, puis nous les comparerons aux dernières avancées scientifiques sur la question afin de dégager quelques principes pour travailler sa PMA efficacement.

La PMA dans l’air du temps

La PMA ou stamina pour les anglophones est un objectif de développement fort du badminton de haut-niveau français. Au pôle France de l’INSEP, les joueurs font au minimum 4 séances de type PMA (hors ou sur terrain) par semaine* (hormis les semaines de tournoi). Ce choix fort qui a été pris se traduit sur ce pôle ou ailleurs par des méthodes de travail. Celles-ci sont à notre connaissance quasi-essentiellement composées de HIT (High Intensity Interval Training) court (<45sec) ou allant jusqu’à 1min d’effort, avec des récupérations inter-répétitions égales ou inférieures aux temps d’effort (exemple avec effort/récupération : 30s/30s ou 30s/15s etc…). De plus, le nombre de répétitions et de séries est prescrit au préalable et non ajusté pour aller jusqu’à l’épuisement. Sur le terrain, ces séances de PMA se caractérisent aussi par du HIT court (travail en volant continu). Enfin, lors de séance de multi-volants la durée des répétitions est fixée par un nombre de volants et non par un temps d’effort (Cf : Dossier BAD n°8 : Le multi-volants et ses effets indésirables).

Quelques principes de fonctionnement

Les Dossiers BAD défendent tous les notions de stratégie d’entraînement élaborées en fonction d’objectifs clairement définis garant de la cohérence et de l’efficacité du système d’entraînement. Le travail de la PMA ne fait pas exception. Afin d’être le plus clair possible, nous allons dégager trois grands principes de fonctionnement pour élaborer une séance de HIT cohérente. Tout d’abord, afin de maximiser les adaptations induites par la séance, celle-ci devrait se poursuivre jusqu’à l’épuisement du joueur. En effet de récentes études montrent qu’il serait pertinent de ne pas fixer au préalable un nombre de séries et de répétitions. Bien sûr, aller jusqu’à l’épuisement lors d’une séance est un gage de qualité mais réclame aussi un délai de récupération inter-séances adapté. Ensuite, le deuxième marqueur de qualité et d’efficacité de la séance selon de récentes études serait le temps passé au-dessus de 90% de VO2max (zone rouge). Cela induit des adaptations pratiques évidentes dans la conduite de séances dédiées au développement de la PMA. Nous reviendrons sur ces techniques dans les formations FUZIONS. Enfin, de la combinaison des deux principes évoqués précédemment (l’épuisement et le temps dans la zone rouge) découle le calibrage des séances qui, hors terrain peut être facilité par des tests et sur terrain également pour du travail sans volant. Pour ce qui est du travail sur terrain en situation de jeu ou de multi-volants, le calibrage pourra se faire chemin faisant grâce à une quantification d’auto-correction et l’utilisation du ressenti du joueur via une échelle de BORG.

Conclusion

Le travail de la PMA est sans nul doute un axe fort de l’entraînement des joueurs de badminton de haut-niveau. A juste titre, et comme nous l’avons vu, il permet d’être explosif de manière répétée et de maintenir une intensité élevée durant tout le match. De plus, il est la méthode la plus efficace pour réduire sa masse grasse. Néanmoins, le HIT court, qui n’est qu’un moyen parmi d’autres de travailler la PMA, est très sollicitant au niveau musculo-squelettique et induit des tensions et une fatigue musculo-tendineuse importante. Des études récentes ont bien montré qu’une planification en bloc de ces séances (5-1-1-1) serait plus pertinente qu’une méthodologie « classique » (2-2-2-2). Gardons tout de même à l’esprit que ces études portaient sur un public expert en endurance et que le reste de leur séance était dédié à du travail long et de très faible intensité. Pourtant nous sommes encore loin, dans le badminton français de haut niveau, du modèle de l’entraînement polarisé des disciplines d’endurance dont on pourrait s’inspirer. Cependant, la tendance au plus haut-niveau du badminton français semble être la recherche d’une charge la plus intense et longue possible plutôt qu’à une véritable activité de planification de la charge de travail** ; la seule garante à la fois de l’intégrité physique des joueurs et de la performance optimisée.

Bon entraînement intelligent à tous !

Maxime Michel
DESJEPS Badminton
Préparateur physique

Philippe Michel
Professeur Agrégé EPS

 

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Dossier Bad n°24

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Finger power et badminton : OUI mais autrement…

Le monde de l’entraînement est imprégné de croyances et de pratiques culturelles. Les domaines de la récupération, de l’alimentation, du renforcement musculaire et du travail énergétique pour ne citer qu’eux sont fortement touchés par ce phénomène persistant. L’entraînement en badminton ne s’en démarque pas, loin s’en faut. Souvent, le problème va jusqu’à prendre sa source dans le vocabulaire employé. Comment être pertinent et cohérent si dès l’appellation de la méthode utilisée il y a une confusion ? Prenons ici l’exemple du finger power ou puissance des doigts. Le mot puissance est lié entre autre, à une intensité de travail qui n’est presque jamais celle que l’on retrouve dans les pratiques d’entraînement. De plus, ces pratiques s’intéressent en réalité autant aux doigts qu’à la main bien que la différenciation et la spécificité de fonctionnement de ces deux zones soient délaissées. Nous allons donc tâcher de remettre un peu d’ordre pour d’une part y voir un peu plus clair et d’autre part afin de proposer des perspectives de travail cohérentes.

 

Finger power, finger speed, finger strength, finger endurance ?

Tout d’abord, il nous faut comprendre les besoins du joueur de badminton au niveau de la main et des doigts. Le joueur de badminton utilise sa main et ses doigts de manière explosive et il doit reproduire cette explosivité tout au long du match. Nous savons que cette explosivité répétée induit une fatigue significative aussi bien pour la main que pour les doigts car la force de pression isométrique de ces deux zones diminue après un test spécifique (Phomsoupha, 2016). Nous savons également que le travail exclusif de l’explosivité provoque l’atteinte d’un pallier dans la progression de cette qualité. De plus, le travail d’endurance est un élément intéressant à mettre en œuvre pour améliorer la puissance de la main et des doigts mais il n’est pas selon nous la clé pour engendrer une progression significative et durable. Or dans les pratiques actuelles, la main et les doigts sont travaillés énormément en endurance et en explosivité. On peut parler d’une focalisation du travail sur la qualité d’endurance de vitesse ou endurance d’explosivité. Soit dit en passant, la main et les doigts ne sont pas les seules zones à être travaillées de cette manière dans les pratiques actuelles. Le niveau d’expertise dans la pratique du renforcement musculaire des meilleurs joueurs français relève de l’amateurisme quand ceux-ci devraient avoir été amenés tout au long de leur parcours et surtout en bout de chaîne à remplir un carnet de performances impressionnant et plein…

 

De nouvelles perspectives…

Partons du postulat suivant, la main et les doigts du joueur de badminton doivent être les plus explosifs possibles. Pour améliorer l’explosivité d’une zone qui est sans cesse travaillée en explosivité par la pratique du badminton, il nous faut augmenter sa réserve de force. Deux raisons nous poussent à faire cette préconisation :

  • La réserve de force permettra d’augmenter le potentiel de vitesse en rééquilibrant la balance Force-Vitesse d’une dominance de la valence Vitesse vers un ratio optimal entre Force et Vitesse.
  • Plus la réserve de force, c’est-à-dire la différence entre la force maximale et la force déployée lors d’un match de badminton par la main et les doigts (% très faible de Fmax), est importante, plus la capacité à reproduire l’effort le sera également.
  • LES forces doivent être ciblées et développées : Fmax iso, F(d), F(e), F(a) (voir formation à venir).

Autrement dit, un travail de la main et des doigts axé vers un développement de la Fmax permettra non seulement de développer l’explosivité mais aussi l’endurance de ces zones.

Or pour développer la Fmax de la main et des doigts, il faut utiliser des méthodes, exercices et charges qui ne permettront de faire qu’1 à 5 répétitions pour des experts, 6 à 10 pour des débutants… Par exemple sur un bloc de 5*5 répétitions, il doit être impossible de faire 1 seule répétition de plus. Admettons que ce type de travail, qui plus est au niveau de la main et des doigts, n’est (presque) jamais employé dans la sphère du badminton.

Mettons donc tout de suite de côté la raquette lourde qui, si elle a son intérêt, ne développe la force de la main et des doigts que de manière très limitée. En effet, il parait difficile d’imaginer une raquette si lourde que l’on ne pourrait la mobiliser que sur cinq répétitions !!

En revanche, le diamètre de la plupart des barres et haltères de musculation est assez proche de celui du manche d’une raquette de badminton, rendant leur utilisation particulièrement spécifique pour notre sport. Par exemple, le soulevé de terre  en pronation large demandant un effort maximum au niveau de la prise va entraîner inévitablement (souvent à la surprise du débutant) l’ouverture de la main, c’est-à-dire l’échec neuromusculaire. Cet exemple illustre à quel point nous aurions intérêt à nous approprier des exercices issus de l’haltérophilie, de la force athlétique et du bodybuilding.

 

Bon entraînement intelligent à tous !

 

Maxime Michel
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Dossier Bad n°22

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Posturologie et badminton : une réponse à vos blessures ?

La réathlétisation et la prophylaxie (prévention de futures blessures et des récidives), sont des sujets très en vogue actuellement dans les domaines de l’entraînement, de la préparation physique et de la kinésithérapie du sport. Si ces sujets étaient mieux pris en compte il y aurait sans doute moins de blessures chez les joueurs de badminton français de très haut-niveau. L’analyse des particularités posturales individuelles est un domaine parmi d’autres à investiguer pour être dans une démarche prophylactique. Cela peut permettre à la fois de prévenir des blessures mais aussi d’améliorer la performance grâce à un travail non interrompu par des blessures, ainsi que par l’intermédiaire de la reprogrammation motrice puisque l’être humain (et donc le sportif) n’est pas immuable. En effet plus de 80% des gènes sont modifiables en fonction de notre environnement social, environnemental, culturel, humain etc… Cette connaissance de la malléabilité (sans occulter les caractéristiques individuelles de chacun) nous fait réfléchir sur les méthodes d’analyse un peu trop définitives et pré-compartimentées qui induisent des exercices correctifs pré-définis. Nous analyserons un exemple de problèmes posturaux chez le joueur de badminton puis quelques moyens d’y remédier.

Et si vos blessures venaient de votre épaule ?

Rares sont les joueurs de badminton qui n’ont jamais eu mal dans le bas du dos et/ou à l’épaule à l’issu d’un tournoi bien chargé. Et si ces deux problèmes étaient liés ? En effet, comme nous l’avons déjà évoqué dans le Dossier BAD n°3 « Pompes et badminton : arrêtez le massacre », la frappe main haute en badminton entraîne une rotation interne (rotation médiale) et une bascule avant de l’épaule. Si rien n’est mis en place pour lutter contre cette source de déséquilibre, le sous-scapulaire (pour la rotation médiale), les trois grands pour la rotation médiale et l’adduction (grand rond, grand pectoral et grand dorsal), accessoirement le coraco-brachial pour la rotation médiale, le deltoïde antérieur et le biceps brachial pour l’adduction vont prendre l’ascendant sur leurs antagonistes (muscles opposant des forces contraires) moins nombreux et naturellement plus faibles. Ce déséquilibre peut entraîner une hypercyphose thoracique, elle-même accentuant la lordose lombaire ce qui peut créer des tensions dans les muscles érecteurs du rachis par exemple. Des muscles érecteurs du rachis tendus peuvent prendre le dessus sur les fléchisseurs de la hanche tel que les abdominaux par exemple qui se relâcheront. N’avez-vous pas le ventre totalement relâché, gonflé lorsque vous êtes assis ? Ainsi que le dos complètement vouté ?

Un grand dorsal fort et souple

Si les analyses posturales ont permis de faire les déductions que nous avons décrites ci-dessus et qu’elles ont également révélé une hypo-mobilité de l’omoplate lorsque les bras sont levés, cela peut venir d’une hypo-extensibilité du grand dorsal. En effet, celui-ci s’attache sur l’angle inférieur de l’omoplate limitant ainsi sa mobilité. De plus, le grand dorsal se rattache également à l’intérieur de l’humérus. S’il est hypo-extensible, celui-ci va attirer l’humérus en rotation médiale perturbant ainsi le rythme de l’articulation scapulo-humérale. Un travail axé sur l’augmentation de l’extensibilité du grand dorsal tout en améliorant son rapport raideur-compliance et sa force permettront d’améliorer à la fois l’efficacité des mouvements et de réduire le risque de blessures localement et en périphérie. Considérons tout de même que l’analyse posturale rigoureuse est prépondérante puisque le grand dorsal peut être la cause comme dans le cas que nous avons traité mais aussi l’une des conséquences. En effet, le problème peut aussi venir par exemple, d’une raideur du psoas combinée à une faiblesse du grand fessier (souvent liées à une position assise fréquente et mal gérée : les écoliers/étudiants). En définitive, le travail de prévention des blessures à l’épaule (ou provenant de l’épaule) ne se limite pas aux tirages (parfois néfastes) et aux rotations externes de l’épaule (trop souvent pratiquées en dynamiques et dans des angles traumatisants).

Conclusion

Nous avons vu que l’analyse posturale est un moyen parmi d’autres de déduire des faiblesses et des causes de blessures antérieures ou futures. Ce type d’analyse est relativement facile d’accès, peu coûteuse en temps et en énergie pour un entraîneur formé sur ce sujet (formation continue) ou collaborant avec un préparateur physique. Elle permet de cartographier les problèmes individuels et de mettre en place un protocole d’exercices correctifs. Ces corrections pourront s’opérer de manières différentes pour guider les échauffements, les retours au calme, des séances dédiées de manière individualisée et peuvent aussi permettre de donner une trame aux joueurs dans la gestion de leurs « temps perdus ». Néanmoins, si cette méthodologie est pratique, elle n’est pas suffisante pour des structures de très haut-niveau. Celles-ci pourraient la combiner à l’analyse de l’histoire traumatologique, la mise en place de protocole de tests de préparation physique complétés par un protocole de tests de kinésithérapie complémentaires. Ainsi, il ne s’agirait plus que de déduire mais aussi d’en augmenter la fiabilité. Enfin, il convient de replacer tout ceci dans un contexte global et de se rappeler que la première prophylaxie réside dans la planification et la maîtrise de la charge d’entraînement.

Bon entraînement intelligent à tous !

 

Maxime Michel
DESJEPS Badminton
Préparateur physique

Philippe Michel
Professeur Agrégé EPS

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