La vérité sur le relâché serré

La vérité sur le relâché serré

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La vérité sur le relâché serré

En badminton, on demande aux joueurs d’être systématiquement relâchés, plus ou moins au moment de la frappe. L’idée derrière cela est d’optimiser ton « relâché serré » et d’avoir un meilleur finger power, donc de générer plus de force au volant.

Au premier abord, l’idée semble sexy et pertinente !

Mais, quand j’écoute des coachs enseigner le « relâché serré », je me demande s’ils réalisent vraiment ce qu’un joueur de badminton fait avec sa raquette… Ça peut te paraître dur et sévère de ma part, mais c’est une réalité. J’entraîne maintenant depuis plus de 10 ans, j’ai eu plus de 1200 stagiaires dans mes stages et à chaque fois que j’explique le « relâché serré » et le « finger power », on me dit que leur coach ne l’explique pas comme ça… Ma réponse est simple. As-tu déjà vu un joueur de haut niveau faire cela ? Non, car pour développer un bon transfert de force, il n’y a pas de relâchement dans le « relâché serré ».

Peut-être penses-tu que le haut niveau, c’est un monde à part, mais peu importe ton objectif de progression dans le bad, pour progresser et développer une maîtrise du badminton, tu dois regarder les principes qu’utilisent les joueurs de haut niveau…

Je n’ai pas la prétention de dire que ce que j’enseigne est mieux qu’un autre coach, mais j’ai passé beaucoup de temps à analyser le bad et à me former sur le mouvement du corps humain, l’utilisation des articulations, le transfert de force… et clairement, ce que nous enseignons dans la plupart des clubs et structures en matière de finger power et de relâché serré est loin de favoriser ces derniers points…

Le « relâché serré » et le finger power font partie intégrante de la technique au bad, ce sont d’ailleurs, je pense, les points les plus importants pour générer de la force au volant. C’est purement logique, ce sont les derniers éléments à activer avant la frappe… Si tu n’arrives pas à les activer correctement, alors tu auras une déperdition de force significative !

La véritable question est donc : comment activer correctement son « relâché serré » ?

Ce que nous recherchons avant tout avec le « relâché serré », c’est la plus forte production de puissance, correspondant à Vitesse X Force. Nous cherchons donc à produire le plus de force et de vitesse possible dans le temps le plus court.

 

Ce qu’on t’enseigne vs. ce qu’on fait réellement

Aujourd’hui, le « relâché serré » est enseigné en se basant sur les termes « relâcher » puis « serrer ». On demande donc aux joueurs de relâcher au maximum leur prise (sans perdre la raquette), puis de serrer cette prise le plus fort possible… Que ce soit en prise haute ou basse, en revers ou en coup droit, les consignes sont globalement les mêmes.

Comme expliqué précédemment, l’objectif de cette technique est de produire le maximum de puissance possible.

Est-ce vraiment le cas ?

Prenons l’exemple de deux sports qui génèrent une grande quantité de puissance 

  • Le sprint
  • L’haltérophilie

Ces deux sports n’ont, certes, rien à voir avec le badminton (bien que l’on puisse trouver des principes intéressants à transférer), mais puisque nous parlons de production de force, regardons ce qui se passe dans ces disciplines « reines » de la puissance !

Au départ d’un sprint ou dans un mouvement d’haltérophilie, on observe généralement les athlètes en tension, et non relâchés. Dans ces sports, la question ne se poserait même pas ; en revanche, dans le nôtre, on demande encore aux joueurs d’avoir une prise relâchée sans tension musculaire. Essaye de faire un sprint en étant tout relâché avant le départ, et dis-moi ton chrono…

La réalité, c’est que pour générer de la puissance, nous devons créer une tension « mécanique » en activant nos muscles.

Le terme « relâché serré », je pense, induit le plus en erreur les coachs et les joueurs. Nous devrions plutôt parler de « serré, très serré », ce qui aurait plus de sens et serait plus proche de la réalité du terrain.

Si tu veux développer de la puissance, améliorer ta stabilité, commence donc par travailler ce « serré, très serré » et non pas ce « relâché serré » qui obsède beaucoup trop.

Je pense que la plupart des entraîneurs et joueurs confondent deux éléments distincts : la dextérité, soit la capacité à changer de prise de raquette, et le fait de générer de la puissance.

 

Dextérité et changement de prise :

Lorsque nous conseillons à un athlète d’être relâché, c’est dans un but précis.

  • Éviter une crispation excessive sur la poigne.

Une telle crispation a des répercussions indésirables, engendrant trois problèmes :

  • Incapacité à changer efficacement de prise de raquette.
  • Difficulté à utiliser correctement son poignet et ses doigts (et donc à générer de la puissance avec ceux-ci).
  • Fatigue prématurée des muscles de la main et de l’avant-bras (conduisant à une perte de force).

Demander d’être relâché ne signifie pas relâcher son grip à 80 % ! Un tel relâchement n’a aucun sens pour la frappe du volant… Aucun joueur de haut niveau n’adopte cette méthode, qui, de surcroît, réduit la puissance de la frappe.

Cependant, utiliser ce principe de relâchement comme outil pédagogique pour les débutants, afin de développer leur dextérité et leur capacité à changer de prise, est judicieux… à condition de ne pas le confondre avec le concept de « relâché serré ».

Garde à l’esprit qu’un exercice éducatif est un moyen décontextualisé de l’activité visant à développer une habileté spécifique.

 

Le « finger power » au cœur du « serré, très serré » :

Ce qui nous intéresse à présent, c’est de maximiser la puissance dans notre prise. Pour y parvenir, tu devras développer ta force, mais également ta vitesse. Travailler la vitesse dans ce contexte étant quasi impossible, nous nous concentrerons sur le développement de la force de ta poigne.

Je te suggère de travailler sur deux types de contractions musculaires à des amplitudes spécifiques :

  • Amplitude « serrée ».
  • Amplitude « très serrée ».

 

Contraction isométrique (sans mouvement) :

Vise à soulever des charges de plus en plus lourdes à ces deux amplitudes. Si tu n’as pas accès à du matériel adéquat, tu peux opter pour des suspensions à une barre de traction (ce travail sera moins focalisé sur la force mais reste pertinent).

 

Contraction concentrique, excentrique :

Essaie de soulever une charge de « poids moyen » (adapté à ton niveau) et effectue le mouvement de « serré, très serré ». (La charge doit rester près de ton corps).

Le nombre de séries et de répétitions doit être défini en fonction de tes objectifs : développement de la force, hypertrophie, endurance…

J’espère que cet article t’aura éclairé sur le fameux « relâché serré » et t’aidera à mobiliser ta véritable puissance de frappe !

N’hésite pas à partager tes impressions par commentaire !

 

Laurent

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L’importance du filet au badminton !

L’importance du filet au badminton !

l'importance du filet au bad

L’importance du filet au badminton !

L’importance du filet en badminton ne saurait être sous-estimée. Cette zone est cruciale pour prendre le contrôle du rythme du jeu et exercer une pression temporelle et psychologique sur l’adversaire.

Il est souvent dit qu’un match se gagne au filet. Cette affirmation est à la fois vraie et fausse, car son applicabilité dépend du niveau de jeu. Pour un joueur de haut niveau, le filet est d’une importance capitale, et il n’est pas envisageable de le concéder à l’adversaire. En revanche, pour un débutant, la bataille se joue souvent davantage sur la puissance, ce qui réduit l’importance stratégique du filet. Cependant, à mesure que l’on progresse en niveau et en compétence, le filet prend une importance accrue. En réalité, le filet devrait être aussi stratégique pour le débutant que pour le joueur de haut niveau, compte tenu de son importance tactique. Peut-être qu’un jour cette perspective prévaudra…

Pour maîtriser le filet et ses subtilités, il est essentiel de développer non seulement la technique de frappe et les sensations avec le volant, mais aussi de comprendre l’aspect théorique, trop souvent négligé lors des entraînements. Il est important de saisir le pourquoi et le comment d’un coup, les options qui s’offrent après un coup, décider s’il faut fixer ou jouer d’emblée, accélérer ou ralentir, jouer près du filet ou à distance… De nombreuses questions restent sans réponse, souvent parce que l’entraîneur privilégie l’aspect technique au détriment de la théorisation.

En observant un match de niveau D à petit N, je note que les joueurs manquent souvent de compréhension du jeu, ce qui est notamment évident dans leur façon de se replacer, d’orienter leurs appuis et d’anticiper le coup suivant. Mais, soyons honnêtes, combien d’entre nous peuvent affirmer avoir reçu un entraînement axé sur la théorie du badminton, sur les angles et les différents types de frappes ?

Dans cet article, je vais aborder des principes théoriques qui t’aideront à comprendre les raisons sous-jacentes plutôt que la simple exécution technique. Cette compréhension théorique est bien plus précieuse qu’une approche technique pure, car même avec une technique imparfaite, tu peux dominer le filet et mettre sérieusement en difficulté ton adversaire.

Au filet, il y a cinq principes fondamentaux à maîtriser pour l’exploiter efficacement. Mais avant de développer ce sujet, je t’invite à regarder une vidéo que j’ai récemment mise en ligne sur mon application mobile…

 

Proche ou éloigné du filet ?

Il existe une distinction significative entre jouer proche du filet et s’en éloigner. Tactiquement, cela induit des réactions différentes, et tu devras donc être attentif à des aspects variés.

Jouer proche : Nous jouons près du filet pour agrandir le terrain, mais pas uniquement… Tactiquement, jouer proche peut offrir à l’adversaire l’opportunité de reprendre l’initiative en réalisant un spin ou un coup croisé. Il te faudra alors avancer ta position pour exercer suffisamment de pression et l’obliger à opter pour le lob ou, s’il est audacieux, à tenter un kill. Ton objectif est de te projeter vers l’avant, anticipant le filet plutôt que de reculer. Si ton contre-amorti est suffisamment précis, le lob adverse sera haut et facilement gérable.

Jouer éloigné : Jouer à distance du filet permet d’attendre une erreur de trajectoire de l’adversaire, de l’inciter à prendre l’initiative et de neutraliser son jeu. Ces trois objectifs sont étroitement liés, mais le plus crucial est de comprendre l’impact de l’éloignement du volant du filet. Nombre d’erreurs techniques et tactiques au filet proviennent de l’intention de jouer proche avec un spin ou un coup croisé qui n’est pas bien exécuté, modifiant ainsi les réponses potentielles. L’adaptabilité à nos propres erreurs est donc essentielle.

 

Faire tourner ou pas ?

Maîtriser le spin « in » ou « out », ou simplement laisser rebondir le volant, est essentiel. Cependant, tous les volants ne sont pas destinés à être spinnés. Il faut diviser la zone du filet en trois.

Première zone (+ ou – 30 cm du filet) : C’est là que tu peux faire tourner le volant. Un spin proche du filet dans la zone arrière le rendra particulièrement difficile à gérer pour l’adversaire. Le défi majeur au filet est de pouvoir absorber la vitesse de son propre déplacement pour ne pas l’impacter sur le volant, ou au contraire, de l’utiliser pour accentuer la rotation du volant.

Deuxième zone (30 cm à + ou – 50 cm) : Dans cette zone, il ne faut pas faire tourner le volant, car la rotation le ralentirait et cela pourrait se solder par une faute ou une trajectoire exploitable par l’adversaire. La stratégie ici est de fixer le volant et de choisir sa trajectoire tout en maintenant la vitesse du volant.

Tu pourras aussi utiliser l’« airpin drop » pour te rapprocher du filet.

Troisième zone (au-delà de 50 cm jusqu’à 50 – 60 cm après la ligne de service) : C’est ce que l’on appelle la zone « between ». C’est ici que tu vas jouer pour temporiser l’échange tout en conservant une certaine agressivité. La maîtrise de cette zone permet d’imposer le rythme de l’échange.

 

Fixer ou première intention ?

La fixation est un élément essentiel au badminton. Il est important de comprendre la fixation comme ta capacité à exécuter des coups techniques avec une préparation uniforme jusqu’au moment de la frappe – c’est à cet instant que tu décides du coup à réaliser. L’objectif est de retarder le plus possible la prise d’information de l’adversaire.

De nombreuses personnes confondent fixation avec feinte ou avec le simple fait de retarder sa frappe, mais fixer ne signifie pas nécessairement retarder le moment de frapper.
(Le prochain article sera consacré à ce sujet).

À mon avis, la fixation est l’élément central du jeu. Environ 80 % de tes frappes doivent être fixées, 10 % devraient inclure des feintes ou être retardées et les 10 % restants devraient être frappés en première intention.

Selon la situation, tu devras jongler avec ces trois éléments, car fixer le volant n’est pas toujours la meilleure stratégie à adopter.

 

Vitesse ou ralentir ?

En vérité, cela dépendra du profil du joueur auquel tu es confronté. Nous avons souvent l’habitude de vouloir accélérer le jeu, donc je te conseillerais d’apprendre à varier les plaisirs…

Au badminton, il est courant de parler de mettre du « poids » dans le volant, pour finalement parler de mettre de la vitesse au volant. Il est clair que la vitesse joue un rôle crucial dans le badminton, surtout à mesure que tu montes en niveau. Cependant, ralentir le jeu peut avoir une grande valeur tactique face à différents styles de joueurs. L’erreur majeure serait de confondre le fait de ralentir le volant avec le fait de ralentir son propre déplacement. C’est là qu’intervient l’importance de la dissociation motrice.

Au final, la question de ralentir ou d’accélérer est importante, mais pas autant que la qualité de la trajectoire de ton volant.

 

Droit, croisé ou au centre ?

Choisir de jouer droit, croisé ou au centre dépend du contexte et ne doit pas être dicté uniquement par l’envie de conclure l’échange sur un seul coup.

Le centre du terrain est souvent utilisé pour neutraliser l’adversaire ou temporiser le jeu, en jouant notamment sur les prises de raquette. Il existe deux « centres » sur le terrain, l’un favorisant la prise en coup droit, l’autre en revers. Il est important d’être attentif à ces détails, car en fonction de la prise, la mécanique du coup sera différente.

Concernant les coups droits ou croisés, il existe de nombreuses raisons tactiques de les utiliser, en fonction de l’adversaire que tu affrontes. Une tactique fondamentale est de contraindre ton adversaire à jouer la diagonale du fond de court ou de briser la ligne droite de son déplacement.

L’attention doit être portée sur le coup croisé, qui ne devrait pas être joué si le volant est trop près des lignes latérales, en raison de la biomécanique du corps. Pour exécuter un coup croisé techniquement correct, il faut approcher le volant de manière plus ou moins frontale. Plus ton déplacement sera en diagonal, moins le coup croisé sera techniquement juste (ce qui ne signifie pas que tu ne peux pas tenter le coup et marquer le point, mais au badminton, tout est une question de ratio).

 

Comment placer la feinte ?

Et la feinte, comment la positionner dans ta stratégie ? Considère-la comme un atout dans ta manche, à utiliser avec parcimonie. Disposer de feintes dans ton arsenal est intéressant, car cela introduit de l’incertitude dans l’esprit de ton adversaire. Travailler les feintes te procurera une grande dextérité, et c’est indispensable pour exceller au filet !

Cependant, il ne faut pas abuser de la feinte et la transformer en un automatisme. Une feinte efficace doit être utilisée avec parcimonie, peut-être 2 ou 3 fois durant un match, pas plus. Prends exemple sur les joueurs de haut niveau et adapte leurs principes de jeu à ton propre niveau. Tu ne verras jamais un athlète de haut niveau user de feintes à chaque échange… Pourtant, c’est une pratique que tu peux observer chez les badistes français dans les catégories inférieures tous les week-ends. La constance et la régularité doivent primer avant tout.

 

Consacre du temps à travailler ton jeu au filet, car si tu le maîtrises, tu disposeras d’un avantage crucial sur tes adversaires ! Pour approfondir, j’ai enregistré deux longues vidéos sur les notions essentielles du jeu au filet et sur la fixation, disponibles sur mon application en version VIP.

J’espère que ces quelques conseils t’aideront à progresser dans ton jeu au filet !

 

Laurent
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Comment smasher Fort au badminton

Comment smasher Fort au badminton

Comment smasher fort au badminton

comment smasher fort ?

Smasher fort en badminton est souvent une priorité pour les joueurs, tout comme développer un bon revers de fond de court. Ces deux coups sont les plus demandés lors de nos séances individuelles. Un smash n’est pas seulement une question de frapper le volant avec force, mais il nécessite aussi le respect des principes techniques des frappes de fond de court. Contrairement à d’autres coups où une certaine latitude est possible, sans adhérer à ces principes, tu ne seras ni puissant ni précis. L’alliance de la puissance et de la précision fera de toi un attaquant redoutable.

Développer un smash à la fois puissant et précis

 Avant de plonger dans les détails, comprenons que ce n’est pas la vitesse du volant, mais la perception de l’adversaire de notre smash qui importe. Un smash très puissant ne va pas forcément impressionner. Par exemple, certaines femmes smashent plus fort que de nombreux hommes, mais la perception collective est différente. De même, dans une petite salle, l’impact du volant semble plus fort, créant l’impression d’un smash puissant, alors que dans une grande salle, l’effet est inverse, bien que la puissance du smash reste inchangée. Tout est donc question de perception.

Plusieurs stratégies émergent pour mettre l’adversaire « sous pression » : smasher depuis le sol ou en sautant, varier la puissance ou la zone de frappe. Personnellement, je me suis trouvé en difficulté en m’engageant trop dans mes sauts ou frappes. Un engagement à 100% peut conduire à une fatigue rapide et à une perte de précision Notre maximum ne sera jamais aussi précis qu’un 80%. De plus tu chercheras à terminer l’échange alors que comme je le répète, l’objectif est d’obtenir une situation plus favorable.

Avec le temps, j’ai compris qu’un bon smash n’est pas nécessairement puissant, mais avoir la capacité de smasher fort est crucial pour influencer la perception de l’adversaire.

Et pour réaliser un smash puissant il faut comprendre sa complexité et d’où part la puissance.

 

La mécanique d’un smash puissant  

Timing de frappe

Le timing de frappe est l’élément crucial, car pour exécuter un smash efficace, il est indispensable d’être correctement positionné sous le volant.

  • Déplacement : La maîtrise d’un déplacement correct et l’explosivité sont essentielles si tu souhaites progresser en badminton. On insiste souvent sur la technique de frappe, mais fondamentalement, il faut avant tout être bien placé pour frapper le volant. Sans cela, même la plus belle des techniques est inutile. (Pour approfondir, j’ai publié une vidéo sur la théorie du déplacement et les aspects techniques dans mon application Fuzions Badminton, accessible en version VIP.)
  • Posture / gainage : Ta posture pendant la frappe a un impact direct sur la puissance de ton smash. Une posture déséquilibrée ou un manque de gainage entraîneront un mauvais transfert de force, réduisant ainsi la vitesse du volant.
  • Zone de frappe : Idéalement, tu devrais frapper le volant le plus haut possible, tout en évitant de sauter à 100%, et un peu devant toi pour créer un angle d’attaque naturel sans avoir à compenser par une flexion excessive du poignet.
  • Sauter ou rester au sol ?Chaque option offre des avantages. En restant au sol, tu peux générer davantage de puissance et jouer sur la fixation raquette, mais cela peut être moins intimidant pour l’adversaire en termes de fixation corporelle (cruciale en attaque) et d’options de trajectoire. Choisir entre ces deux dépendra du contexte et de ta stratégie de jeu, mais garde à l’esprit qu’un engagement à 100% dans un saut ou une frappe n’est pas toujours la meilleure approche.

Technique de frappe

Ta capacité à frapper le volant avec une technique adéquate sera cruciale ici ! Une bonne technique est avant tout personnalisée mais doit aussi respecter les principes fondamentaux des frappes de fond de court. Concentre-toi sur l’apprentissage de ces principes plutôt que de tenter de reproduire la technique d’un athlète de haut niveau ou celle de ton entraîneur.
(Tu trouveras de nombreuses ressources gratuites sur mon application concernant les techniques de frappe, avec vidéos et articles.)

Étape 1 : la préparation :

Tu chercheras à armer ta raquette en synchronisation avec ton déplacement et selon la vitesse du volant. Ne précipite pas ton armement ; l’objectif est d’exploiter l’énergie accumulée en fin d’amplitude de l’armement. Si tu atteins cette fin d’amplitude trop rapidement et que tu y restes, l’énergie emmagasinée sera gaspillée. 

Étape 2 : La mécanique du mouvement :

Engage ton épaule et la rotation de ton tronc à peu près en même temps pour produire un maximum de force. Concernant ton épaule, tu activeras intensément sa rotation interne (une action à renforcer en dehors du badminton), puis tu passeras au coude. Tu initieras une légère supination du coude suivie d’une pronation et d’une extension simultanées (c’est ce que l’on appelle communément la rotation de l’avant-bras). Tu actionneras ensuite la flexion de ton poignet pour augmenter l’angle et la vitesse du volant et, presque dans le même instant, tu serreras fermement ton grip pour activer le fameux « finger power ». 

La fin du mouvement se conclut par une adduction de ton épaule (tu finis avec la raquette en bas au niveau de la jambe opposée) et le complètement de la rotation de ton tronc.

Il est évident que lors d’une rotation du tronc, ta ceinture abdominale sera fortement sollicitée ! Pour augmenter la puissance de ta frappe, tu peux aussi utiliser ta flexion thoracique en contractant tes abdominaux en raccourcissement (en te courbant légèrement). 

Renforcement musculaire 

Frapper fort au badminton nécessite un renforcement musculaire, mais il est crucial de comprendre que la force acquise en musculation ne se traduit pas directement par la capacité de frapper fort le volant. L’exécution rapide de tout ce que nous avons discuté est nécessaire pour impacter le volant efficacement. Cela dit, combiner le renforcement musculaire et la pratique du smash te permettra effectivement de smasher plus fort. 

Le smash sollicite fortement la zone de l’épaule (articulation gléno-humérale et scapula) ainsi que le coude. Il est donc essentiel de renforcer ces régions pour éviter les tendinopathies et autres pathologies, mais aussi pour augmenter ta force générale.

En badminton, un travail spécifique est requis sur la coiffe des rotateurs de l’épaule, particulièrement dans les amplitudes extrêmes. C’est pourquoi de nombreux joueurs utilisent des élastiques, bien que leur utilisation à des fins de renforcement puisse être discutable dans la manière dont elle est souvent pratiquée. Les élastiques sont plutôt avantageux pour activer la zone pendant l’échauffement, pour des exos en excentrique rapide, pour obtenir un meilleur retour sensoriel, ou pour co-activer des zones lors de mouvements spécifiques.
Ne crois pas que réaliser des exercices avec élastiques tels que pratiqués par la majorité des badistes va significativement renforcer ta coiffe des rotateurs ou te protéger des blessures.

Pour un renforcement intelligent de ta coiffe, commence par des exercices au poids du corps dans les positions Y, A, W, H, et T (allongé au sol), en contractant aussi fort que possible en fin d’amplitude. Travaille aussi sur la rotation interne et externe en position debout, en position de H, en forçant la rotation externe puis la rotation interne, tout en essayant d’éviter les compensations.

Ces exercices constituent une bonne base, mais si tu souhaites approfondir, tu peux te tourner vers des exercices de musculation ou des protocoles de renforcement plus élaborés. Tu trouveras ces protocoles dans la version 2 de mon guide, (actuellement en cours de rédaction).

Enfin, l’utilisation d’une raquette lourde peut également contribuer à ton renforcement. (Consulte l’article dédié à ce sujet pour plus d’informations.)

 

J’espère que cet article t’aidera à perfectionner ton smash !

 

Bon entraînement

 

Laurent

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L’utilisation de la raquette lourde à nuancer

L’utilisation de la raquette lourde à nuancer

la raquette lourde à nuancer

L’utilisation de la raquette lourde à nuancer

L’utilisation de la raquette lourde fait clairement partie du paysage du badiste depuis quelques années. Le fait que les marques spécialisées aient développé des raquettes spécifiques rend la tâche plus facile 🙂.

Auparavant, il fallait soit lester sa raquette soi-même (ce qui la fragilisait), soit utiliser une raquette de squash, ou encore utiliser les pochettes pour ralentir la progression de la raquette dans l’air… Ce n’était vraiment pas efficace en comparaison à aujourd’hui ! Tu n’as donc plus vraiment d’excuse pour ne pas t’y mettre, à moins que ce ne soit l’achat d’une nouvelle raquette qui te retienne…

Mais avant de t’y mettre ou si tu es déjà un adepte de la raquette lourde, tu dois comprendre les avantages et les inconvénients, car comme toute pratique, il peut y avoir des excès.

Je pense que chaque badiste qui veut performer et progresser devrait avoir une raquette lourde dans son sac pour les raisons suivantes :

 

Les avantages

  • Développer ta maniabilité de raquette : En pratiquant régulièrement et de manière avisée, tu vas pouvoir améliorer la maniabilité de ta raquette assez rapidement. Celle-ci se développera naturellement car tu apprendras à gérer une raquette plus lourde. Si tu parviens à être à l’aise avec la raquette lourde, alors ta raquette classique ne représentera plus vraiment une contrainte. Concentre-toi sur le jeu rapide en défense et dans le jeu à plat… Ce sont les deux contextes où la maniabilité de raquette est la plus mise à l’épreuve !
  • Développer ta puissance : C’est un élément crucial au badminton, je ne connais pas un seul joueur qui ne cherche pas à obtenir plus de puissance dans notre sport. La puissance est présente dans toutes nos frappes, et pas seulement en phase d’attaque… Défense, jeu à plat, revers en fond de court, fixation au filet…
    On parle souvent de « finger power » et de « relâché serré » (je t’invite à lire mon article sur le sujet si tu ne l’as pas déjà fait), mais tous ces termes visent essentiellement à renforcer notre puissance !
    Cependant, si tu souhaites développer ta puissance, il est essentiel de respecter certains principes, et commencer par ne pas la confondre avec le travail d’endurance. 
  • Développer ton endurance musculaire : La plupart des exercices que j’observe en badminton avec la raquette lourde ont une forte dominante en endurance. Lorsque ton avant-bras ou les muscles autour de l’épaule sont complètement congestionnés, alors tu peux être sûr que tu es dans un travail d’endurance. Il est important de comprendre que ce n’est pas avec ce type d’exercice que tu frapperas « plus fort » dans le volant. Cependant, tu repousseras la fatigue musculaire, ce qui te permettra de maintenir une technique qui se dégradera moins rapidement.

Voici donc les avantages mais tu le sais, le badminton est un sport très exigeant pour nos articulations, et il n’est pas rare de voir des joueurs souffrir du poignet, du coude ou de l’épaule, même en utilisant une raquette « classique ». Il est donc essentiel de gérer intelligemment l’utilisation de la raquette lourde pour garantir une progression durable.

 

Les inconvénients

  • Technique et raquette lourde : L’association entre technique et raquette lourde ne fait pas bon ménage… La raquette lourde peut détériorer ta technique très rapidement, parfois dès la première frappe. Tu ne vas pas forcément t’en rendre compte, mais tu n’engageras pas les mêmes schémas moteurs que ceux utilisés avec une raquette légère. En changeant le contexte, tu modifies l’organisation de ton corps.
    Lorsque tu travailles ta technique pour la faire évoluer, l’objectif est de maîtriser au maximum les contraintes et de se rapprocher au mieux de la situation de match. Avec une raquette lourde, tu t’en éloigneras significativement… Je pense que c’est intéressant pour ton système nerveux de s’adapter à ce type de modification, car plus tu l’entraîneras à gérer des contraintes différentes, plus il sera précis et pertinent pour répondre à la « situation de match ».
  • Blessure / douleur et raquette lourde : Tu ne dois pas l’utiliser à l’excès… et surtout pas si tu as déjà des douleurs dans les articulations du membre supérieur. Sois très prudent et utilise-la avec progression et parcimonie.
    C’est le point le plus important à maîtriser.

 

Quelques exemples d’utilisation :

Travailler sa maniabilité et son endurance en jouant contre un mur. C’est un exercice classique mais de plus en plus difficile à mettre en œuvre du fait des matériaux des murs dans nos gymnases… mais si tu as l’occasion de le faire, voici ce que je propose :

  • 2 min de frappe en position de défense, suivies de 30 s de repos, à répéter 4 fois.
  • 5 min en continu, en augmentant progressivement jusqu’à atteindre les 5 min.
  • Alternance 1 min raquette lourde / 1 min raquette classique.

Travailler son endurance en volant continu sur le terrain.

  • En position de défense typique du double.
  • En attaque du fond de court.
  • En jeu à plat.

L’orientation est surtout pour le double, mais si tu es joueur de simple, il est tout aussi bénéfique de les faire. 

Travailler sa puissance. Cela ne se limite pas à l’attaque, la puissance est une qualité physique que tu peux développer dans chacun de tes coups, et il est préférable de le faire en main basse si tu vises un « geste court ».

  • 8 à 12 volants avec la raquette lourde, l’objectif étant de générer le maximum de puissance possible tout en maintenant une technique irréprochable. Prends une courte pause de 1 à 2 min et répète cela 5 fois.
  • En contraste de charge, utilise 8 volants avec la raquette lourde suivis directement de 5 frappes avec la raquette classique. L’objectif reste le même : un maximum de puissance avec une technique propre. Prends 2 min de repos et répète cela 5 à 10 fois.

 

Le travail de puissance peut être effectué sur l’ensemble de tes frappes, du revers en fond de court à la fixation au filet. Garde en tête qu’une implication à 100% dans tes frappes est essentielle pour que cet entraînement soit bénéfique.

 

Commet choisir ta raquette lourde ?

Il existe de plus en plus de modèles sur le marché, allant de 110g à 180g. Le poids n’est pas nécessairement l’aspect le plus important, mais plutôt l’équilibrage de la raquette et sa flexibilité.

Une raquette de 130g peut être plus difficile à manier qu’une de 170g si le poids est concentré en tête et qu’elle est rigide.

Adopte une approche progressive :

  • Raquette la plus maniable (bon équilibre entre poids, équilibrage et flexibilité).
  • Raquette maniable (un peu plus lourde, équilibrage neutre et assez flexible).
  • Raquette peu maniable (lourde, équilibrage en tête et rigide).
  • Raquette non maniable (la plus lourde, équilibrée en tête et très rigide).

Comme toujours, pour que ton corps s’adapte sans risque de blessure, avance étape par étape.

 

Pour conclure, la raquette lourde est un outil précieux pour travailler la puissance ou l’endurance, et non pour peaufiner la technique, comme le suggèrent certains exercices de répétition de coups « techniques ». Un exercice ne devient pas technique par sa seule appellation.
Si ton objectif est la technique, oublie la raquette lourde, car tu ne joueras pas en match avec.

Bien sûr, le développement de tes capacités physiques aura un impact positif sur ta technique : tu enverras le volant avec plus de facilité, tu pourras adopter un geste plus court et chaque coup sera moins énergivore, rendant ta technique plus efficace.

Raquette lourde = focus sur le physique uniquement.

Raquette classique = focus sur la technique, le physique… selon tes objectifs.

 

Bon entraînement à toi et n’hésite pas à partager comment tu utilises la raquette lourde.

 

Laurent

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Deviens un statège au badminton

Deviens un statège au badminton

Deviens un stratège

Deviens un meilleur stratège au badminton

Nous sommes dans un sport d’opposition, 

il n’y a aucun doute là-dessus, mais malgré cela, tu verras des joueurs qui se préoccupent uniquement d’eux-mêmes sur le terrain. 

Ils veulent certes gagner le match, mais à aucun moment ils ne vont adapter leur tactique en fonction de leur adversaire ; ils ne recherchent que la perfection de leur propre coup…

Je connais bien cette situation, car pendant longtemps, j’ai été dans cette position, et crois-moi, elle génère beaucoup de frustration.

Le badminton est un sport qui exige autant de dextérité physique et technique que de finesse mentale. Ce n’est pas seulement un affrontement de force ou d’endurance, c’est un échiquier vertical où chaque coup est un mouvement stratégique.

Certains joueurs dominent le terrain avec une aisance déconcertante, car ils comprennent la stratégie du jeu. Ils savent lire leur adversaire comme un livre ouvert, anticiper les coups avant même qu’ils ne soient joués et s’adapter à chaque situation comme un caméléon.

 

Tout le monde peut devenir un bon stratège, mais cela requiert de l’entraînement. Et c’est là que nous nous égarons souvent ! À l’entraînement, nous nous concentrons sur nous-mêmes, tant techniquement que tactiquement. Nous ne cherchons pas à nous adapter à la contrainte, mais plutôt à imposer notre jeu.

Dans cet article, je vais te donner mes conseils pour devenir un meilleur badiste sous l’angle stratégique.

Tout d’abord, tu dois comprendre que la stratégie de jeu peut être très simple ou très complexe. Il y a de nombreux aspects à analyser en badminton, et à l’ère de la DATA, tu ne peux les ignorer !

 

La base de la base

 

Avant de penser à une stratégie de jeu élaborée, il y a une compétence fondamentale à acquérir, qui est pour moi la clé de voûte d’un bon joueur de badminton :

LA CONSISTANCE / RÉGULARITÉ

Que tu sois un joueur offensif ou défensif, tu dois viser un niveau de jeu stable ! Et pour cela, il faut adopter la tactique la plus simple et la plus efficace qui soit : renvoyer le volant une fois de plus que ton adversaire.

Je pense que nombre de badistes cherchent trop souvent à conclure le point en plaçant le volant au sol. Cette approche entraîne inévitablement de nombreuses fautes et, hélas, le bilan est souvent défavorable…

Garde en tête que marquer un point, peu importe la manière (faute adverse ou non), a la même conséquence : un point de plus pour toi. Alors minimise ta prise de risques. Ne cherche pas les lignes comme si tu étais dans le top 10 mondial… trouve le juste équilibre entre mettre ton adversaire en difficulté et prendre un risque inutile. Lors d’un match de haut niveau, la plupart des frappes ne visent pas à déstabiliser l’adversaire, mais plutôt à maintenir le jeu en attente de l’erreur adverse, ce qui est fondamentalement différent.

 

Apprends à analyser ton adversaire

 

L’adversaire est la clé de ta victoire, tu dois en prendre pleinement conscience… Pour cela, tu dois apprendre à le comprendre et à l’analyser.

La première étape est l’analyse avant le match, idéalement pendant la compétition.

Observe les éléments suivants :

  • Droitier ou gaucher
  • Rapidité de l’armement, lent ou adaptable à la vitesse
  • Style de jeu
  • Type de service et de retour
  • Orientation des appuis
  • Coups favoris
  • Qualité du jeu au filet
     

Ces quelques éléments, relativement simples à évaluer, te donneront une bonne approximation des capacités actuelles de ton adversaire. Tu pourras alors préparer ta tactique en fonction de ces informations.

Une bonne tactique se construit en fonction de l’adversaire, pas seulement en fonction de ce que l’on aime faire.

Malheureusement, nous avons tendance à proposer un jeu qui nous ressemble, plutôt que de nous adapter…

Si tu n’as pas l’opportunité d’observer ton adversaire avant le match, tu devras utiliser les minutes de l’échauffement pour évaluer ses compétences.

Sur le même principe, observe et teste les éléments suivants :

 

  • Droitier ou gaucher
  • Vitesse d’armement : varie la vitesse de tes lobs et de leurs trajectoires
  • Type de service et de retour : c’est plus compliqué à évaluer sur demi-terrain, mais tu peux t’en faire une idée
  • Coups favoris : donne-lui l’occasion de smasher ou de jouer à plat pour juger de sa capacité à gérer la vitesse
  • Qualité du jeu au filet : défie-le près du filet ou à distance pour analyser sa précision et sa capacité à imprimer de l’effet

 

Dès le début du match, sois extrêmement attentif, surtout jusqu’à 11 points. C’est là que tu discerneras le style de jeu de ton adversaire et ses coups privilégiés.

Voici plusieurs approches pour gérer au mieux ces premiers échanges :

  • Laisser volontairement le contrôle du jeu
  • Imposer différentes tactiques de base :
    • Jouer proche de la ligne ou non
    • Varier la vitesse ou non
    • Changer le volume de jeu ou non

En parallèle, teste différents services pour comprendre ses retours favoris.

Si tu agis avec lucidité, tu trouveras une tactique adaptée pour remporter ton match.

 

Qu’en est-il de l’analyse de match par vidéo ?

 

L’analyse vidéo est précieuse car elle te fournira un nombre conséquent d’informations sur ton adversaire hors du stress de la compétition.

Tu pourras aisément noter des détails qui t’échappent en temps réel, et qui peuvent être déterminants. Mais gare à ne pas prendre ces observations pour des vérités absolues !

Nombre d’athlètes et d’entraîneurs passent énormément de temps à analyser des vidéos pour établir des plans de jeu. Cependant, même le meilleur des plans peut échouer le jour J. Pourquoi ?

La réponse est simple : nous ne pouvons anticiper l’entraînement de l’adversaire, ni à quel point il aura progressé en quelques semaines…

Aujourd’hui, nous nous appuyons beaucoup sur les DATA et oublions l’essentiel : la capacité à s’adapter t’en mentalement que physiquement… Le corps humain à une capacité d’adaptation que les DATA ne peuvent prédire…
 

Mais je sais qu’il est confortable de préparer un match et de tout planifier, mais ce qui sera vraiment déterminant sera ta capacité à t’adapter à ton adversaire et à l’environnement du jour.

 

Pour conclure, 
je sais qu’il y a de grands débats sur la priorisation de l’entraînement entre technique, physique ou mental… Le fait d’avoir ce genre de discussions montre que nous n’avons pas encore saisi la complexité de l’entraînement d’un être humain en badminton. Technique, physique, mental, tout est interconnecté.

Si tu as la meilleure technique du monde mais que tu es lent, cela te posera problème. 
Si tu es un athlète exceptionnel, jamais fatigué, rapide comme l’éclair, mais incapable de placer le volant où tu le souhaites, ce sera problématique… 
ou si tu as un mental de guerrier, déterminé à gagner et à ne jamais abandonner, mais malheureusement sans savoir te déplacer correctement, tu n’y arriveras pas non plus ! (Honnêtement, c’est cette détermination qui t’apportera le plus de résultats à terme.)
 

Tout ça pour dire que, dans ma vision du badminton, tous ces éléments n’existent que pour servir la tactique et te donner les moyens de t’adapter.

Ne perds pas de vue l’essentiel en te réfugiant derrière le développement d’une belle technique ou d’un physique hors norme (même si cela peut certainement te donner plus de confiance) !

Laurent 
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