Comment smasher Fort au badminton

Comment smasher Fort au badminton

Comment smasher fort au badminton

comment smasher fort ?

Smasher fort en badminton est souvent une priorité pour les joueurs, tout comme développer un bon revers de fond de court. Ces deux coups sont les plus demandés lors de nos séances individuelles. Un smash n’est pas seulement une question de frapper le volant avec force, mais il nécessite aussi le respect des principes techniques des frappes de fond de court. Contrairement à d’autres coups où une certaine latitude est possible, sans adhérer à ces principes, tu ne seras ni puissant ni précis. L’alliance de la puissance et de la précision fera de toi un attaquant redoutable.

Développer un smash à la fois puissant et précis

 Avant de plonger dans les détails, comprenons que ce n’est pas la vitesse du volant, mais la perception de l’adversaire de notre smash qui importe. Un smash très puissant ne va pas forcément impressionner. Par exemple, certaines femmes smashent plus fort que de nombreux hommes, mais la perception collective est différente. De même, dans une petite salle, l’impact du volant semble plus fort, créant l’impression d’un smash puissant, alors que dans une grande salle, l’effet est inverse, bien que la puissance du smash reste inchangée. Tout est donc question de perception.

Plusieurs stratégies émergent pour mettre l’adversaire « sous pression » : smasher depuis le sol ou en sautant, varier la puissance ou la zone de frappe. Personnellement, je me suis trouvé en difficulté en m’engageant trop dans mes sauts ou frappes. Un engagement à 100% peut conduire à une fatigue rapide et à une perte de précision Notre maximum ne sera jamais aussi précis qu’un 80%. De plus tu chercheras à terminer l’échange alors que comme je le répète, l’objectif est d’obtenir une situation plus favorable.

Avec le temps, j’ai compris qu’un bon smash n’est pas nécessairement puissant, mais avoir la capacité de smasher fort est crucial pour influencer la perception de l’adversaire.

Et pour réaliser un smash puissant il faut comprendre sa complexité et d’où part la puissance.

 

La mécanique d’un smash puissant  

Timing de frappe

Le timing de frappe est l’élément crucial, car pour exécuter un smash efficace, il est indispensable d’être correctement positionné sous le volant.

  • Déplacement : La maîtrise d’un déplacement correct et l’explosivité sont essentielles si tu souhaites progresser en badminton. On insiste souvent sur la technique de frappe, mais fondamentalement, il faut avant tout être bien placé pour frapper le volant. Sans cela, même la plus belle des techniques est inutile. (Pour approfondir, j’ai publié une vidéo sur la théorie du déplacement et les aspects techniques dans mon application Fuzions Badminton, accessible en version VIP.)
  • Posture / gainage : Ta posture pendant la frappe a un impact direct sur la puissance de ton smash. Une posture déséquilibrée ou un manque de gainage entraîneront un mauvais transfert de force, réduisant ainsi la vitesse du volant.
  • Zone de frappe : Idéalement, tu devrais frapper le volant le plus haut possible, tout en évitant de sauter à 100%, et un peu devant toi pour créer un angle d’attaque naturel sans avoir à compenser par une flexion excessive du poignet.
  • Sauter ou rester au sol ?Chaque option offre des avantages. En restant au sol, tu peux générer davantage de puissance et jouer sur la fixation raquette, mais cela peut être moins intimidant pour l’adversaire en termes de fixation corporelle (cruciale en attaque) et d’options de trajectoire. Choisir entre ces deux dépendra du contexte et de ta stratégie de jeu, mais garde à l’esprit qu’un engagement à 100% dans un saut ou une frappe n’est pas toujours la meilleure approche.

Technique de frappe

Ta capacité à frapper le volant avec une technique adéquate sera cruciale ici ! Une bonne technique est avant tout personnalisée mais doit aussi respecter les principes fondamentaux des frappes de fond de court. Concentre-toi sur l’apprentissage de ces principes plutôt que de tenter de reproduire la technique d’un athlète de haut niveau ou celle de ton entraîneur.
(Tu trouveras de nombreuses ressources gratuites sur mon application concernant les techniques de frappe, avec vidéos et articles.)

Étape 1 : la préparation :

Tu chercheras à armer ta raquette en synchronisation avec ton déplacement et selon la vitesse du volant. Ne précipite pas ton armement ; l’objectif est d’exploiter l’énergie accumulée en fin d’amplitude de l’armement. Si tu atteins cette fin d’amplitude trop rapidement et que tu y restes, l’énergie emmagasinée sera gaspillée. 

Étape 2 : La mécanique du mouvement :

Engage ton épaule et la rotation de ton tronc à peu près en même temps pour produire un maximum de force. Concernant ton épaule, tu activeras intensément sa rotation interne (une action à renforcer en dehors du badminton), puis tu passeras au coude. Tu initieras une légère supination du coude suivie d’une pronation et d’une extension simultanées (c’est ce que l’on appelle communément la rotation de l’avant-bras). Tu actionneras ensuite la flexion de ton poignet pour augmenter l’angle et la vitesse du volant et, presque dans le même instant, tu serreras fermement ton grip pour activer le fameux « finger power ». 

La fin du mouvement se conclut par une adduction de ton épaule (tu finis avec la raquette en bas au niveau de la jambe opposée) et le complètement de la rotation de ton tronc.

Il est évident que lors d’une rotation du tronc, ta ceinture abdominale sera fortement sollicitée ! Pour augmenter la puissance de ta frappe, tu peux aussi utiliser ta flexion thoracique en contractant tes abdominaux en raccourcissement (en te courbant légèrement). 

Renforcement musculaire 

Frapper fort au badminton nécessite un renforcement musculaire, mais il est crucial de comprendre que la force acquise en musculation ne se traduit pas directement par la capacité de frapper fort le volant. L’exécution rapide de tout ce que nous avons discuté est nécessaire pour impacter le volant efficacement. Cela dit, combiner le renforcement musculaire et la pratique du smash te permettra effectivement de smasher plus fort. 

Le smash sollicite fortement la zone de l’épaule (articulation gléno-humérale et scapula) ainsi que le coude. Il est donc essentiel de renforcer ces régions pour éviter les tendinopathies et autres pathologies, mais aussi pour augmenter ta force générale.

En badminton, un travail spécifique est requis sur la coiffe des rotateurs de l’épaule, particulièrement dans les amplitudes extrêmes. C’est pourquoi de nombreux joueurs utilisent des élastiques, bien que leur utilisation à des fins de renforcement puisse être discutable dans la manière dont elle est souvent pratiquée. Les élastiques sont plutôt avantageux pour activer la zone pendant l’échauffement, pour des exos en excentrique rapide, pour obtenir un meilleur retour sensoriel, ou pour co-activer des zones lors de mouvements spécifiques.
Ne crois pas que réaliser des exercices avec élastiques tels que pratiqués par la majorité des badistes va significativement renforcer ta coiffe des rotateurs ou te protéger des blessures.

Pour un renforcement intelligent de ta coiffe, commence par des exercices au poids du corps dans les positions Y, A, W, H, et T (allongé au sol), en contractant aussi fort que possible en fin d’amplitude. Travaille aussi sur la rotation interne et externe en position debout, en position de H, en forçant la rotation externe puis la rotation interne, tout en essayant d’éviter les compensations.

Ces exercices constituent une bonne base, mais si tu souhaites approfondir, tu peux te tourner vers des exercices de musculation ou des protocoles de renforcement plus élaborés. Tu trouveras ces protocoles dans la version 2 de mon guide, (actuellement en cours de rédaction).

Enfin, l’utilisation d’une raquette lourde peut également contribuer à ton renforcement. (Consulte l’article dédié à ce sujet pour plus d’informations.)

 

J’espère que cet article t’aidera à perfectionner ton smash !

 

Bon entraînement

 

Laurent

Train Harder but smarter

Découvre notre application mobile ici !

Disponible sur Google Play

STAGE JEUNES DE LA TOUSSAINT PARIS

 

Stage badminton la toussaint

STAGE JEUNES ET ADULTES TOUSSAINT ET ÉTÉ

 

Stage jeunes et adultes

STAGE FLASH ADULTES PARIS

 

stage flash adultes badminton

STAGE INDONESIE INTENSIF

 

stage indo
Découvre nos guides pour progresser rapidement !

L’utilisation de la raquette lourde à nuancer

L’utilisation de la raquette lourde à nuancer

la raquette lourde à nuancer

L’utilisation de la raquette lourde à nuancer

L’utilisation de la raquette lourde fait clairement partie du paysage du badiste depuis quelques années. Le fait que les marques spécialisées aient développé des raquettes spécifiques rend la tâche plus facile 🙂.

Auparavant, il fallait soit lester sa raquette soi-même (ce qui la fragilisait), soit utiliser une raquette de squash, ou encore utiliser les pochettes pour ralentir la progression de la raquette dans l’air… Ce n’était vraiment pas efficace en comparaison à aujourd’hui ! Tu n’as donc plus vraiment d’excuse pour ne pas t’y mettre, à moins que ce ne soit l’achat d’une nouvelle raquette qui te retienne…

Mais avant de t’y mettre ou si tu es déjà un adepte de la raquette lourde, tu dois comprendre les avantages et les inconvénients, car comme toute pratique, il peut y avoir des excès.

Je pense que chaque badiste qui veut performer et progresser devrait avoir une raquette lourde dans son sac pour les raisons suivantes :

 

Les avantages

  • Développer ta maniabilité de raquette : En pratiquant régulièrement et de manière avisée, tu vas pouvoir améliorer la maniabilité de ta raquette assez rapidement. Celle-ci se développera naturellement car tu apprendras à gérer une raquette plus lourde. Si tu parviens à être à l’aise avec la raquette lourde, alors ta raquette classique ne représentera plus vraiment une contrainte. Concentre-toi sur le jeu rapide en défense et dans le jeu à plat… Ce sont les deux contextes où la maniabilité de raquette est la plus mise à l’épreuve !
  • Développer ta puissance : C’est un élément crucial au badminton, je ne connais pas un seul joueur qui ne cherche pas à obtenir plus de puissance dans notre sport. La puissance est présente dans toutes nos frappes, et pas seulement en phase d’attaque… Défense, jeu à plat, revers en fond de court, fixation au filet…
    On parle souvent de « finger power » et de « relâché serré » (je t’invite à lire mon article sur le sujet si tu ne l’as pas déjà fait), mais tous ces termes visent essentiellement à renforcer notre puissance !
    Cependant, si tu souhaites développer ta puissance, il est essentiel de respecter certains principes, et commencer par ne pas la confondre avec le travail d’endurance. 
  • Développer ton endurance musculaire : La plupart des exercices que j’observe en badminton avec la raquette lourde ont une forte dominante en endurance. Lorsque ton avant-bras ou les muscles autour de l’épaule sont complètement congestionnés, alors tu peux être sûr que tu es dans un travail d’endurance. Il est important de comprendre que ce n’est pas avec ce type d’exercice que tu frapperas « plus fort » dans le volant. Cependant, tu repousseras la fatigue musculaire, ce qui te permettra de maintenir une technique qui se dégradera moins rapidement.

Voici donc les avantages mais tu le sais, le badminton est un sport très exigeant pour nos articulations, et il n’est pas rare de voir des joueurs souffrir du poignet, du coude ou de l’épaule, même en utilisant une raquette « classique ». Il est donc essentiel de gérer intelligemment l’utilisation de la raquette lourde pour garantir une progression durable.

 

Les inconvénients

  • Technique et raquette lourde : L’association entre technique et raquette lourde ne fait pas bon ménage… La raquette lourde peut détériorer ta technique très rapidement, parfois dès la première frappe. Tu ne vas pas forcément t’en rendre compte, mais tu n’engageras pas les mêmes schémas moteurs que ceux utilisés avec une raquette légère. En changeant le contexte, tu modifies l’organisation de ton corps.
    Lorsque tu travailles ta technique pour la faire évoluer, l’objectif est de maîtriser au maximum les contraintes et de se rapprocher au mieux de la situation de match. Avec une raquette lourde, tu t’en éloigneras significativement… Je pense que c’est intéressant pour ton système nerveux de s’adapter à ce type de modification, car plus tu l’entraîneras à gérer des contraintes différentes, plus il sera précis et pertinent pour répondre à la « situation de match ».
  • Blessure / douleur et raquette lourde : Tu ne dois pas l’utiliser à l’excès… et surtout pas si tu as déjà des douleurs dans les articulations du membre supérieur. Sois très prudent et utilise-la avec progression et parcimonie.
    C’est le point le plus important à maîtriser.

 

Quelques exemples d’utilisation :

Travailler sa maniabilité et son endurance en jouant contre un mur. C’est un exercice classique mais de plus en plus difficile à mettre en œuvre du fait des matériaux des murs dans nos gymnases… mais si tu as l’occasion de le faire, voici ce que je propose :

  • 2 min de frappe en position de défense, suivies de 30 s de repos, à répéter 4 fois.
  • 5 min en continu, en augmentant progressivement jusqu’à atteindre les 5 min.
  • Alternance 1 min raquette lourde / 1 min raquette classique.

Travailler son endurance en volant continu sur le terrain.

  • En position de défense typique du double.
  • En attaque du fond de court.
  • En jeu à plat.

L’orientation est surtout pour le double, mais si tu es joueur de simple, il est tout aussi bénéfique de les faire. 

Travailler sa puissance. Cela ne se limite pas à l’attaque, la puissance est une qualité physique que tu peux développer dans chacun de tes coups, et il est préférable de le faire en main basse si tu vises un « geste court ».

  • 8 à 12 volants avec la raquette lourde, l’objectif étant de générer le maximum de puissance possible tout en maintenant une technique irréprochable. Prends une courte pause de 1 à 2 min et répète cela 5 fois.
  • En contraste de charge, utilise 8 volants avec la raquette lourde suivis directement de 5 frappes avec la raquette classique. L’objectif reste le même : un maximum de puissance avec une technique propre. Prends 2 min de repos et répète cela 5 à 10 fois.

 

Le travail de puissance peut être effectué sur l’ensemble de tes frappes, du revers en fond de court à la fixation au filet. Garde en tête qu’une implication à 100% dans tes frappes est essentielle pour que cet entraînement soit bénéfique.

 

Commet choisir ta raquette lourde ?

Il existe de plus en plus de modèles sur le marché, allant de 110g à 180g. Le poids n’est pas nécessairement l’aspect le plus important, mais plutôt l’équilibrage de la raquette et sa flexibilité.

Une raquette de 130g peut être plus difficile à manier qu’une de 170g si le poids est concentré en tête et qu’elle est rigide.

Adopte une approche progressive :

  • Raquette la plus maniable (bon équilibre entre poids, équilibrage et flexibilité).
  • Raquette maniable (un peu plus lourde, équilibrage neutre et assez flexible).
  • Raquette peu maniable (lourde, équilibrage en tête et rigide).
  • Raquette non maniable (la plus lourde, équilibrée en tête et très rigide).

Comme toujours, pour que ton corps s’adapte sans risque de blessure, avance étape par étape.

 

Pour conclure, la raquette lourde est un outil précieux pour travailler la puissance ou l’endurance, et non pour peaufiner la technique, comme le suggèrent certains exercices de répétition de coups « techniques ». Un exercice ne devient pas technique par sa seule appellation.
Si ton objectif est la technique, oublie la raquette lourde, car tu ne joueras pas en match avec.

Bien sûr, le développement de tes capacités physiques aura un impact positif sur ta technique : tu enverras le volant avec plus de facilité, tu pourras adopter un geste plus court et chaque coup sera moins énergivore, rendant ta technique plus efficace.

Raquette lourde = focus sur le physique uniquement.

Raquette classique = focus sur la technique, le physique… selon tes objectifs.

 

Bon entraînement à toi et n’hésite pas à partager comment tu utilises la raquette lourde.

 

Laurent

Train harder but smarter

 

Découvre notre application mobile ici !

Disponible sur Google Play

STAGE JEUNES DE LA TOUSSAINT PARIS

 

Stage badminton la toussaint

STAGE JEUNES ET ADULTES TOUSSAINT ET ÉTÉ

 

Stage jeunes et adultes

STAGE FLASH ADULTES PARIS

 

stage flash adultes badminton

STAGE INDONESIE INTENSIF

 

stage indo
Découvre nos guides pour progresser rapidement !

Service au badminton

Service au badminton

service au badminton

Service au badminton

Le service est probablement le coup technique sur lequel nous passons le moins de temps à l’entraînement. C’est dommage, car prendre le temps de créer un service de qualité peut te permettre d’avoir un réel avantage sur ton ou tes adversaires.

Le service est le premier geste, celui qui initie le duel… Effectivement, nous sommes bien dans un sport de duel ; il est donc important que dès l’engagement, je sois dans cet état d’esprit ! Le service peut définir la trajectoire d’un match, en simple comme en double. Un bon service cherche à créer une situation favorable dès le 3e coup et à faire douter son adversaire. Si tu ne le perçois pas ainsi, je t’invite à le faire maintenant !

Aujourd’hui, la majorité des badistes voient le service comme un simple engagement, alors qu’il est en réalité bien plus ! Il incarne parfaitement un mix entre technique, stratégie et psychologie. L’objectif de tout bon service est d’entrer dans la tête de son adversaire en lui imposant ses retours. L’ensemble des sportifs de haut niveau le perçoivent ainsi ; c’est pourquoi leur qualité est irréprochable et qu’ils sont prêts à exploiter chaque « erreur » de retour. Et très honnêtement, que tu sois NC ou N1, il n’y a aucune raison pour que tu ne serves pas comme un pro !

Dans cet article, je vais explorer en détail le service, son importance stratégique tant en simple qu’en double, pour que tu puisses, non seulement comprendre sa valeur, mais aussi le maîtriser.

 

La technique

Il est crucial de comprendre que la qualité de ton service est le reflet direct de ton investissement personnel dans ce dernier. C’est le seul coup technique du badminton qui ne dépend que de toi. L’ensemble des autres coups sont influencés par le contexte (trajectoire du volant, ta position au moment de la frappe, ta vitesse de déplacement juste avant la frappe…) alors que le service, c’est toi, ta technique et ton volant. Bien évidemment, la position de l’adversaire va influencer ton service, mais si tu le travailles comme il se doit, peu importe si l’adversaire colle la ligne, tu n’auras aucun problème !

Prends quelques minutes pour visualiser : Le gymnase est silencieux, tous les yeux sont rivés sur ton match, tu es dans le money time, et ton adversaire a une position très agressive sur le terrain. À ce stade, il ne s’agit plus de faire un simple engagement, mais bien de le réaliser d’une manière qui pose les bases de l’échange. Le service est un moment de pure concentration, où tu as un contrôle total, sans interférence de ton adversaire… et pour minimiser l’erreur, tu dois absolument avoir une confiance parfaite en ta technique et ta capacité à effectuer le service que tu souhaites.

Voici ce que je te conseille pour avoir une technique efficace :
 

  • Régularité : Il est essentiel de s’entraîner régulièrement ; un minimum de 10 minutes pendant tes séances de bad ne sera pas de trop !
     
  • Chaque situation : Tu dois prendre le temps, à chaque situation, de faire un service comme en match. Évite de renvoyer le volant à la « volée » après l’avoir ramassé. Imagine le nombre de services et de retours sur lesquels tu peux t’exercer pendant ta séance !
     
  • Concentration : Lors de l’entraînement, sers-toi avec la même concentration que tu le ferais en match. Chaque service doit être effectué avec l’intention de match… n’accepte surtout pas de te « débarrasser » du volant.
     
  • Auto-évaluation : La vidéo est un excellent outil pour l’auto-analyse. Enregistre-toi et observe attentivement pour repérer les imperfections.
     
  • Tenue du volant : La manière dont tu tiens le volant influence ton service ! En service coup droit, plusieurs stratégies peuvent être intéressantes et c’est à toi de tester cela. Je pense qu’un « service fixé » est le plus intéressant, avec un volant qui sera positionné très proche de la raquette.
    En revers, tu dois absolument orienter le bouchon vers ta raquette. Le volant doit être à l’horizontal (comme s’il arrivait d’un « drive »). Ainsi, tu vas permettre au volant d’avoir une trajectoire agressive…
     
  • Le geste : Encore une fois, plusieurs stratégies de geste peuvent être testées sur le service coup droit, du grand geste au geste court, frappe du volant basse ou frappe du volant de côté… les deux sont intéressants. Le premier sera dans un contexte de service long alors que le deuxième aura plus de possibilités de trajectoires.
    Pour le service revers, je t’invite à porter le volant et la raquette vers l’avant avec une légère flexion du coude, ton pouce doit être positionné sur la face du grip la plus large afin d’utiliser ton poignet via la déviation ulnaire-radiale et non la flexion extension. À partir de là, tu dois n’utiliser que cette déviation, pas besoin d’autres mouvements. Avec de l’entraînement, tu verras que tu pourras le mettre où tu veux !

 

Garde en tête que plus tu vas rajouter de mouvements à ton geste, plus tu vas augmenter l’aspect aléatoire ! Bien que tu n’auras jamais la possibilité de faire un geste parfaitement identique, nous souhaitons quand même essayer de s’en rapprocher. 

Donc, plus tu seras méthodique et appliqué dans la simplicité de ton service, mieux ce sera pour toi !

 

La Stratégie derrière le Service

Servir ne se résume pas seulement à l’engagement. Il s’agit d’une ouverture stratégique dans l’échange et dans ton match ! Lorsque tu te places pour servir, tu dois avoir une idée de ce que tu souhaites faire, mais tu la feras évoluer en fonction de plusieurs éléments :

  • Le placement de ton adversaire sur le terrain
  • La position d’attente de sa raquette
  • L’orientation de ses pieds
  • La répartition du poids corporel sur la jambe avant ou arrière

À partir de ces éléments, tu vas savoir où tu peux servir pour mettre plus ou moins ton adversaire en difficulté et donc pouvoir anticiper plusieurs possibilités de retours !

Pour pouvoir anticiper ton adversaire comme il se doit, tu dois comprendre son schéma de retour !

(Prochainement, tu auras accès à de nouvelles vidéos techniques et tactiques sur le service sur l’app Fuzions).

L’intention avant tout !  

C’est le plus important, avant même la qualité de ta trajectoire. Beaucoup de joueurs ne se focalisent que sur leur trajectoire et sur l’endroit où ils souhaitent servir (en termes de zone dans le terrain).

Sur le fond, la zone du terrain que tu cibles n’est pas si importante que ça… Ce qui importe, c’est ce que ton service va imposer à ton adversaire ! À quel point ton service le dérange, quel type de retour est-il capable de faire, a-t-il le temps de réfléchir à ce dernier…

Sur chacun de tes services, tu dois avoir une intention de jeu. Pour faire simple, tu sers à un endroit pour imposer une réponse à ton adversaire que tu « anticipes » (anticiper ne signifie pas partir avant, n’oublie pas).

Voici les étapes à respecter :

  • Analyse de l’Adversaire : Chaque joueur a des schémas de retours « automatisés ». Tu dois tester différents services et comprendre les retours de ton ou tes adversaires. Une fois identifiés, tu auras un temps d’avance non négligeable !
     
  • Diversifier tes services : Tu dois tester différents services pour évaluer les réactions de tes adversaires. L’objectif est bien là ! Et non pas de varier pour éviter que ton adversaire anticipe tes services. Notre intention est d’avoir un temps d’avance et non pas de jouer en fonction de la potentielle réaction de ton adversaire.
     
  • Anticipation : En badminton, l’anticipation est la clé. Prévoir le coup suivant de ton adversaire te donne un avantage décisif dans l’échange. Il ne suffit pas de se dire « je sais où va le volant », il faut orienter ses appuis, déplacer sa base d’attente et attendre la confirmation de la trajectoire pour saisir l’opportunité. Comme rappelé plus haut, tu ne dois pas partir avant le départ du volant en simple ; en double, tu peux le faire selon le type de retour anticipé.

 

Le service en double : 

Le point qui fait la différence en double est la communication avec ton partenaire ! Communiquer est essentiel pour indiquer à ton partenaire ton intention de service et ton intention d’anticipation.

Je te conseille donc de mettre en place des signes pour indiquer les éléments suivants :

  • Prévision du Service : Avant chaque service, indique clairement à ton partenaire où tu prévois de servir. Essaie de respecter ton indication, même si tu peux te laisser un peu de liberté. N’oublie pas que d’une prise à l’autre tu vas changer complètement la direction du retour…
     
  • Anticipation après le Service : Indique où tu vas te positionner après le service, afin que ton partenaire puisse s’ajuster en conséquence. L’avantage du double, c’est que tu peux et dois prendre des options fortes…

 

En double, pas de place pour la « neutralité ». Plus tu es neutre, plus ta paire sera en difficulté.

Tu as maintenant pas mal d’astuces pour progresser sur ton service et ton troisième coup… Tu vas devoir prendre du temps pour trouver une technique qui te correspond, mais encore une fois, il n’existe pas de technique parfaite, tu dois juste respecter les « principes ». (D’ici quelques semaines, une vidéo spécifique sur le sujet sera en ligne!) 

À la semaine prochaine !

Train harder but smarter,

Laurent.

Découvre notre application mobile ici !

Disponible sur Google Play

STAGE JEUNES DE LA TOUSSAINT PARIS

 

Stage badminton la toussaint

STAGE JEUNES ET ADULTES TOUSSAINT ET ÉTÉ

 

Stage jeunes et adultes

STAGE FLASH ADULTES PARIS

 

stage flash adultes badminton

STAGE INDONESIE INTENSIF

 

stage indo
Découvre nos guides pour progresser rapidement !

Progresser rapidement

Progresser rapidement

Comment anticiper au badminton ?

Progresser rapidement au badminton

 

Nous sommes tous attirés par les raccourcis qui nous feront progresser plus rapidement que les autres…

Mais les raccourcis sont-ils vraiment efficaces ? est-ce que tout le monde a la faculté d’emmagasiner le même contenu ?

Dans un monde où tout va plus vite, où seuls les résultats comptent, ou encore lorsque le mot patience n’est plus d’actualité ! nous perdons de vue l’essentiel…

Le Processus d’apprentissage !  

Si votre objectif est de progresser rapidement, il y a de fortes chances que cela ne fonctionne pas !

Alors oui, je peux vous donner des conseils pour optimiser votre apprentissage…et bien évidemment que cela va vous permettre de progresser plus vite que certaines personnes qui n’ont pas accès à ce type de conseils…

Mais vous ne devez pas perdre de vue que l’apprentissage prend du temps et beaucoup de discipline !

Le processus d’apprentissage n’est jamais mis en avant car il n’est pas « sexy ». Il est long, demande de la rigueur et est constamment remis en question…

Il est bien plus cool de parler de la finalité comme de son objectif à court terme : « comme développer un smash puissant » !

 

Mais pour cela, vous allez peut-être devoir :

 

 

  • Optimiser votre technique, (pour certain la modifier complètement),

  • Développer votre puissance,

  • Travailler votre gainage,

  • Travailler votre timing de frappe

  • Travailler votre mobilité articulaire

  • Et le plus important « SMASHER » de très nombreuses fois !

 

Honnêtement, si dès le début on vous disait que pour développer un smash puissant vous allez devoir modifier tous ces éléments et que cela prendra 6 mois / 1 an et que cette modification risque de vous faire régresser dans un premier temps… est-ce-que vous vous lanceriez dans le processus ?

La réalité, c’est que la majorité des personnes ne sont pas prête à rentrer dans le processus d’apprentissage… et donc le subissent plutôt que d’être acteur de ce dernier !

C’est pour cela que beaucoup de joueurs abandonnent, perdent en motivation et finissent par arrêter le badminton.

Être acteur du processus, c’est avoir conscience de là où nous voulons aller, c’est mettre en place les actions pour atteindre cet objectif, c’est comprendre que la motivation est une excuse et qu’au final seule la discipline et la rigueur nous permettent d’obtenir les résultats souhaités !

Il n’y a pas de mystère dans la progression. Il faut travailler, s’exercer et recommencer pour que notre « cerveau » considère cela comme un acquis !

L’apprentissage coûte très cher en énergie ! Et notre cerveau cherche systématiquement à conserver cette énergie !

C’est pour cela que nous retournons très facilement dans nos « habitudes » qui elles, sont non coûteuses.

Je sais, il y a des personnes qui progressent beaucoup plus vite que d’autres et ce, avec le même apprentissage… la vie est-elle injuste ?

Je ne pense pas… mais il est vrai que nous n’avons pas exactement les mêmes armes à la naissance… mais la part de génétique dans l’aspect performance est bien trop négligeable pour la mettre en avant !

Cependant, notre capacité à apprendre un nouveau mouvement est relié à nos schémas moteurs acquis, nos expériences de vies et notre système nerveux.

Plus nous offrons à notre cerveau d’expériences, plus il a de choix pour répondre à la contrainte qu’on lui expose…

S’il n’a jamais été confronté à cela, il part de zéro et donc cela va lui demander du temps et de l’énergie pour trouver les solutions…

À partir de cela, il y a une progression à 2 vitesses

  • Progression rapide car votre cerveau a suffisamment de solutions enregistrées pour modifier la technique et apprendre le nouveau mouvement
  • Progression lente car votre cerveau doit tout apprendre et n’a aucune expérience qui s’approche de cette technique.

 

Mais apprendre lentement est-il synonyme d’échec ? On cherche à nous faire croire que si nous n’y arrivons pas rapidement, nous ne sommes pas « doués »… Que les personnes « douées » sont celles qui réussissent le mieux !

Je ne suis pas du tout de cet avis ! (et pourtant on m’a toujours qualifié de joueur doué !)

Notre système est fait pour que les joueurs doués « tôt » réussissent ! et non pas l’inverse ! Nous donnons les ressources nécessaires aux joueurs doués pour qu’ils progressent plus vite… Il n’y a rien qui prouve que le joueur doué à 7 ans ou 10 ans soit celui qui sera le plus fort à 20 ans.

Mais notre système ne regarde et mise que sur les « profils » doués. Il est toujours plus rassurant de se cacher derrière un système pour justifier des choix.

Finalement, nous misons sur une ultra-spécialisation très tôt car nous voulons des champions à 10 ans ! Et cela n’est pas sans risque ! Pathologies (conflit de hanche très à la mode chez nos badistes de haut niveau), burn-out arrivant avant 20 ans alors que toutes les études des différentes disciplines sportives montrent que pour atteindre son plein potentiel vers 25 – 30 ans, il faut se spécialiser vers 12 – 13 ans.

Les grandes choses prennent du temps ! Brûler les étapes et vouloir allez trop vite n’est pas se rendre service. N’y à soi-même, n’y à ses athlètes !

 

Patience, rigueur et discipline

 

Laurent

Train harder and smarter

Découvre notre application mobile ici !

Disponible sur Google Play

STAGE JEUNES ET ADULTES LA TOUSSAINT

Stage badminton la toussaint

STAGE JEUNES ET ADULTES D’ÉTÉ

 

Stage jeunes et adultes

STAGE INDONESIE INTENSIF

 

stage indo
Découvre nos guides pour progresser rapidement !

Dossier bad 28 : Les styles de jeu en badminton. Un enjeu de formation

Dossier bad 28 : Les styles de jeu en badminton. Un enjeu de formation

Dossier bad n27

Un enjeu de formation
Les styles de jeu en badminton

Chaque sport connait des évolutions motrices. Ce sont les sportifs qui en sont les créateurs lorsqu’ils s’adaptent aux problèmes moteurs qui leurs sont posés. Les origines de ces problèmes sont multiples : changement de règles, de matériels, de scoring, de méthodes d’entraînement, de format de compétitions ou tout simplement des adaptations aux problèmes posés par les meilleurs. Les grands sportifs se saisissent de ces problèmes et des meilleures réponses existantes pour exceller davantage. Les sportifs exceptionnels inventent de nouvelles réponses et font ainsi évoluer leur sport. La compréhension de ces réponses est essentielle dans la construction en tant que joueur et surtout en tant qu’entraîneur. Nous avons appelé « styles de jeu » ces différentes formes de réponses motrices. Ceux-ci représentent les intentions larges en badminton. Or les intentions larges définissent au niveau le plus global les problèmes que rencontre le joueur dans son activité adaptative. Autrement dit, sans intention large, il y a de grandes chances pour que les intentions plus précises ne trouvent pas de sens et donc, pas ou peu d’engagement. Voilà pourquoi il est crucial de passer du temps à identifier et définir clairement les styles de jeu. Aiguiser notre compréhension de ceux-ci doit être au cœur de tous les programmes d’entraînement et en amont de toutes les formations spécifiques au badminton.

En effet, c’est de la formation des entraîneurs que viendront les transformations pérennes. C’est pourquoi il est essentiel dans un premier temps de comprendre la généalogie des styles de jeu. Comment en sommes-nous arrivés aux styles de jeu d’Axelsen, de Yamaguchi, de Alfian/Ardianto, Chen/Jia, Zheng/Huang ? Puis d’identifier clairement les styles de jeu de manière à ce que le simple fait de les nommer à l’entraînement et au coaching puisse se transformer en actes par le joueur. Cela passe par un travail de définition du large vers le précis en formation comme à l’entraînement. Or actuellement, la formation française fédérale a additionné des recommandations qui se situent dans l’entre-deux intentionnel. Autrement dit, cela ne se répercute ni en intentions larges, ni en fines mais tout au mieux en intentions moyennes, floues. La formation française fédérale ne développe ni la créativité en laissant libre le joueur de viser l’intention large sans restriction, ni la capacité de s’attaquer précisément aux problèmes particuliers en allant dans les détails.

Formons-nous à entraîner tantôt globalement, tantôt précisément pour coller à la fois aux exigences actuelles de la discipline et aux particularités individuelles tout en entraînant à une créativité guidée garante des évolutions futures de notre sport.

 

Vous souhaitez obtenir des informations sur notre prochaine formation de juillet : INFORMATIONS FORMATION FUZIONS

Maxime MICHEL
DESJEPS Badminton
Entraîneur Salbris

Découvre notre application mobile ici !

Disponible sur Google Play