Les idées reçues dans le badminton

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Idées reçues au bad

Les idées reçues dans le badminton

Comme dans toutes les disciplines sportives, de nombreuses idées reçues circulent. Qu’elles concernent l’entraînement, la blessure, la récupération ou la technique… 

Le problème avec ces idées, c’est qu’elles sont profondément ancrées en nous et sont transmises de génération en génération par des coachs et joueurs qui les considèrent comme des vérités.

Ces idées reçues, en plus d’être souvent erronées, nous enferment et créent des barrières. Prenons un exemple simple et courant avec deux débutants : nous allons privilégier celui qui semble plus doué au départ et dire au second qu’il n’est pas très doué, ou le lui faire sentir en lui accordant moins d’attention. L’erreur est de penser que le fait d’être « doué » te mènera nécessairement plus loin, en particulier chez les jeunes joueurs.

Au fil de ma carrière, j’ai entendu tant d’affirmations concernant les méthodes d’entraînement, les positions articulaires, les fentes… que je peux te dresser une liste non exhaustive des idées reçues les plus courantes basées sur des « on-dit ».

En matière d’entraînement, certaines choses sont explicables par la science, d’autres s’appuient sur l’expérience. L’erreur est de prendre ces éléments comme des vérités absolues. La science évolue constamment ; les études citées par beaucoup ne sont pas toujours pertinentes, que ce soit à cause des protocoles ou de la population étudiée. L’expérience est également à prendre avec précaution, car ce qui fonctionne pour une personne peut ne pas fonctionner pour une autre. 
Beaucoup pensent avoir trouvé la solution quand cela fonctionne pour une personne, avant de réaliser que cela ne fonctionne pas pour tout le monde.

Il est important d’avoir des convictions, mais il est encore plus essentiel de garder l’esprit ouvert pour les remettre en question.

Voici quelques idées reçues qui me dérangent dans notre sport :

 

Un bon joueur est un bon coach. 

C’est une idée profondément ancrée dans le monde sportif et qui est totalement injustifiée ! Être un bon joueur peut souvent être plus handicapant pour devenir un bon coach que de partir de zéro. La réalité est que le joueur tend à se baser uniquement sur son expérience personnelle pour entraîner les autres, reproduisant souvent les mêmes schémas… Nombre de bons joueurs ne saisissent pas nécessairement la complexité du badminton dans sa globalité. 
Lorsqu’ils jouent, ils ressentent le jeu, mais n’ont pas toujours réussi à le rationaliser. Ressentir ce qui se passe sur un terrain est une chose, savoir le rationaliser et le transmettre en est une autre ! 
Un bon coach doit comprendre la complexité du badminton, maîtriser les théories d’apprentissage, comprendre la biomécanique du corps et avoir l’esprit ouvert.

 

Devenir N est possible que pour une minorité de personnes. 

Trop de joueurs pensent qu’ils ne parviendront jamais à atteindre le meilleur classement parce qu’ils ne se jugent pas assez doués. Je suis fermement convaincu que c’est une erreur ! Les trois aspects les plus cruciaux pour devenir N, à mon avis, sont les suivants :

  • S’entraîner avec régularité
  • Observer, écouter et mettre en application
  • Être passionné

Ces aspects, je le crois, sont à la portée de chacun. Cependant, pour atteindre un haut niveau, cela exige des sacrifices. Tout est question de choix et de priorités dans la vie !

 

Un joueur de double est mauvais en simple. 

Il existe souvent ce manque de respect entre les joueurs de simple et les joueurs de double, chacun pensant que l’un est meilleur que l’autre dans sa discipline. Je pense qu’un bon joueur de badminton sera compétent dans les trois tableaux s’il prend le temps de comprendre les exigences de chacun d’entre eux. Le simple requiert des compétences physiques et tactiques différentes des doubles, mais cela ne justifie pas d’affirmer qu’un joueur de double est mauvais en simple, ou vice versa. Le choix du tableau est souvent basé sur le plaisir que l’on ressent à jouer dans celui-ci.

 

Une grosse tension induit un risque de tendinopathie. 

Le fait d’avoir une forte tension de raquette ne signifie pas forcément que l’on aura une tendinopathie. Deux aspects peuvent être liés à une possible tendinopathie des membres supérieurs :

  • Une mauvaise fonction articulaire (manque de mobilité, ce qui représente 80% des cas)
  • Des contraintes trop importantes pour la capacité de tes fibres

Avoir une forte tension influence évidemment les contraintes imposées à tes fibres, mais le réel problème n’est pas là. Le souci provient de l’augmentation trop rapide de la tension. De la même manière, le changement de caractéristiques de la raquette peut engendrer des contraintes excessives. N’oublie pas qu’il est nécessaire d’introduire de la progressivité dans ton entraînement.

 

Nous devons nous déplacer en pas chassés. 

J’ai appris le badminton il y a 30 ans avec des pas chassés. Aujourd’hui, lorsque tu regardes un match de haut niveau, tu remarqueras que trois types de pas sont utilisés en fonction du contexte :

  • Pas chassé
  • Pas croisé
  • Pas couru

Cependant, malgré cela, la plupart des entraîneurs continuent d’expliquer les déplacements uniquement avec des pas chassés, alors que ce ne sont pas forcément les pas les plus utilisés ! Ceci retarde la progression et la compréhension des déplacements.

 

Nous devons faire le ciseau (rotation lors de la frappe du fond de court) en avançant. 

Lorsque tu joues un match, tu remarqueras que tu es souvent pris de vitesse, ou du moins les trajectoires utilisées ne te permettent pas de faire un ciseau en avançant. La réalité du terrain (la seule qui nous intéresse) est que les deux seules fois où tu peux faire un ciseau en avançant sont sur un service long en simple ou sur un lob très haut. Pour le reste, tu devras utiliser un ciseau en te déplaçant vers l’arrière. 
Il est certes plus difficile à réaliser en termes de motricité, mais il te fera gagner un ou deux pas dans ton déplacement, ce qui est loin d’être négligeable !

 

Nous devons poser notre pied dans l’axe du mouvement du genou. 

C’est un aspect que j’ai longtemps défendu, car il était en accord avec mes connaissances antérieures. Aujourd’hui, je sais que ce n’est pas un problème et qu’il ne constitue pas un facteur potentiel de blessure. Nous avons souvent défendu l’idée qu’en mettant sa cheville en opposition au déplacement, le risque de blessure au genou et à la cheville augmenterait significativement. Mais si tu observes de plus près, de nombreux athlètes adoptent cette posture sans pour autant se blesser. 
Comment l’expliquer ? 
Premièrement, le risque est inexistant si le joueur est entraîné à effectuer ce mouvement. Le problème se pose si un joueur positionne son pied dans l’axe 99% du temps et le met soudainement en opposition. Là, le risque de blessure devient élevé ! 
Deuxièmement, lorsque tu positionnes ton pied en opposition, tu exerces des contraintes sur la rotation de ton genou et de ta hanche, fonctions primaires de ces articulations. Il n’y a donc aucun risque à utiliser ces fonctions. Encore une fois, le danger provient de nos mauvaises habitudes articulaires et du changement de contrainte trop brusque. Potentiellement, une personne plaçant son pied en opposition 99% du temps courra plus de risques en le posant dans l’axe, et vice-versa. 

Pour rappel, Taufik Hidayat (l’un des plus grands joueurs de simple) positionnait son pied en opposition !

 

Notre genou ne doit pas dépasser notre cheville lors d’une fente. 

Cette idée est certainement la moins compréhensible de toutes, car tout ce qui se passe dans ton quotidien devrait te montrer qu’il n’y a aucun risque à ce que ton genou dépasse l’axe de ta cheville (comme s’asseoir, descendre les escaliers…). L’une des fonctions de la cheville est la flexion, appelée « dorsiflexion ». Cette fonction est essentielle pour absorber correctement ta vitesse de déplacement. Rappelle-toi que chaque fonction articulaire est importante et si tu ne cherches pas à l’utiliser, tu risques progressivement de la perdre. Lors d’une fente, les contraintes sont réparties sur ton pied, ta cheville, ton genou et ta hanche. Le fait que le genou dépasse l’axe de la cheville n’est pas fondamentalement un problème. Le véritable souci survient lorsque le talon se décolle du sol en fin de fente. Ici, le risque est plus grand, car les contraintes seront concentrées sur le tendon rotulien.

Je t’invite à pratiquer régulièrement le sissy squat et l’ATG split squat pour renforcer cette zone.

J’espère que ta perspective aura évolué sur ces 8 points.

Je te souhaite une excellente journée !

À la semaine prochaine,

Laurent.

 

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La Gestion des Blessures : Mythes et Réalités 

L’univers du sport, qu’il s’agisse des professionnels ou des amateurs, est souvent associé à un potentiel risque de blessures. Que tu sois un athlète de haut niveau ou un amateur passionné, il est fort probable que tu aies déjà été confronté à une blessure plus ou moins grave, ou que tu le seras à un moment donné.

Les blessures font partie intégrante de la vie d’un sportif, et il est essentiel de comprendre comment les gérer pour une récupération optimale.

Dans cet article, je vais te parler des mythes et idées reçues sur la gestion des blessures.

Si tu ne le sais pas encore, durant ma carrière sportive j’ai connu un très grand nombre de blessures (musculaires, tendinopathies, désinsertions, ou bien ruptures de ligaments…). J’ai testé globalement tous les protocoles classiques, et très honnêtement, ils ne sont plus du tout pertinents. Malheureusement, ils sont bien trop ancrés dans notre pratique et dans les mœurs pour s’en défaire… 

 

Le Mythe du Repos et de l’Immobilisation

La première réaction naturelle face à une blessure est souvent de se reposer et d’immobiliser la zone lésée. Cependant, il est temps de remettre en question ce mythe couramment accepté. Le repos absolu et l’immobilisation complète peuvent en réalité entraîner des conséquences négatives sur la récupération. 

Atrophie Musculaire et Fibrose

L’immobilisation excessive d’une zone blessée peut rapidement entraîner une atrophie musculaire. Les muscles qui ne sont pas sollicités commencent à perdre en volume et en force. De plus, l’immobilisation prolongée peut conduire à la formation de tissu cicatriciel excessif, la « fibrose », qui peut entraîner une perte de mobilité et une désorganisation des fibres musculaires. 

L’Importance de la Mobilisation

Au lieu de l’immobilisation, la mobilisation devrait être encouragée dès que possible après une blessure. Cela peut inclure des exercices de mobilisation douce de type « baby RAC’s » qui permettent de maintenir la circulation sanguine et lymphatique, ce qui contribue à une meilleure récupération. 

L’Adaptation Progressive

L’immobilisation complète est rarement nécessaire et est, dans la plupart des cas, contre-productive. Les approches modernes de la gestion des blessures préconisent une adaptation progressive. Il est essentiel de continuer à solliciter la zone blessée, mais avec prudence et en fonction du niveau de douleur tolérable. Cette approche favorise une meilleure coordination des fibres musculaires en cours de guérison.

Tu peux quasi directement intégrer un travail d’isométrie de basse intensité en respectant ta douleur. 
La douleur est ce qui va te permettre d’ajuster l’intensité et le volume de tes exercices. Tu ne dois en aucun cas dépasser une douleur subjective de 2-3 sur une échelle de 10. 

 

Le Mythe de l’Anti-inflammatoire

Un autre mythe courant dans la gestion des blessures concerne l’utilisation d’anti-inflammatoires pour réduire l’inflammation et la douleur. Il est important de comprendre que l’inflammation est un processus naturel du corps en réponse à une blessure, et qu’elle joue un rôle essentiel dans la guérison. Chercher à la stopper va ralentir significativement la cicatrisation de tes tissus. 

Le Rôle de l’Inflammation

L’inflammation est un mécanisme de défense du corps. Elle vise à contrôler le niveau de dommages cellulaires et à préparer les tissus à la régénération. L’inflammation permet également d’attirer les cellules immunitaires vers la zone blessée pour éliminer les débris cellulaires et les agents pathogènes potentiels. 

Les Risques des Anti-inflammatoires

L’utilisation d’anti-inflammatoires, qu’ils soient sous forme de médicaments ou d’applications locales, peut inhiber l’inflammation. Cela peut sembler bénéfique à court terme en réduisant la douleur et le gonflement, mais cela va retarder le processus de guérison comme évoqué ci-dessus
Une gestion appropriée de la douleur qui permet à l’inflammation de suivre son cours naturel est plus efficace. 

La Prudence avec les Anti-inflammatoires

Il est important de souligner que l’utilisation d’anti-inflammatoires peut être nécessaire dans certaines situations, notamment lorsque la douleur est insupportable. Cependant, cela devrait être fait avec prudence. L’objectif principal doit être de gérer la douleur plutôt que de supprimer complètement l’inflammation.

 

Le Mythe de la Glace

L’application de glace sur une zone blessée est une pratique courante depuis des décennies. Cependant, la littérature sur le sujet ne va clairement pas dans ce sens et remet en question l’efficacité de cette approche.

La glace va réduire l’inflammation à court terme, mais comme évoqué précédemment, tu as besoin de cette inflammation pour récupérer efficacement. Tu dois également savoir que l’inflammation reprendra son cours une fois les effets de la glace estompés.

 

Le Protocole RICE

Le célèbre protocole RICE, qui signifie « Repos » (repos), « Ice » (glace), « Compression » (compression), et « Élévation » (élévation), a été largement recommandé pour la gestion des blessures. Pourtant, son créateur, le Dr. Gabe Mirkin, a lui-même réfuté ce protocole en 2015, admettant qu’il faisait fausse route.

 

Une Nouvelle Approche : Pas de Glace

Les approches modernes de la gestion des blessures suggèrent de ne pas utiliser de glace, sauf en cas de douleur intense. Au lieu de cela, il est préférable de laisser l’inflammation suivre son cours naturel. Cela peut sembler contre-intuitif compte tenu du fait que l’on a toujours utilisé la glace, mais cela peut conduire à une récupération plus rapide et plus complète.

 

L’Approche de l’Antifragilité

Maintenant que nous avons remis en question certains des mythes courants associés à la gestion des blessures sportives, il est temps d’explorer une approche alternative : l’antifragilité. Cette philosophie repose sur l’idée que le corps humain n’est pas fragile, mais au contraire, il se renforce grâce au stress et à l’adversité. 

L’antifragilité est un concept puissant qui peut révolutionner la façon dont nous abordons la gestion des blessures sportives.

 

Le Principe de l’Antifragilité

Le concept d’antifragilité a été popularisé par l’auteur Nassim Nicholas Taleb. Il suggère que les systèmes et les organismes exposés à des contraintes et des pressions modérées, voire à des chocs, deviennent plus forts et plus résistants. Cette idée peut être appliquée au corps humain, en particulier lorsqu’il s’agit de la récupération après une blessure.

 

Admettre la Nature Antifragile du Corps

La première étape pour intégrer l’antifragilité dans la gestion des blessures est de reconnaître que le corps humain est conçu pour s’adapter et se renforcer en réponse au stress. Au lieu de chercher à éviter tout stress sur le corps, il est temps de le voir comme une opportunité de croissance.

 

L’Antifragilité dans la Pratique

Comment applique-t-on concrètement le principe de l’antifragilité à la gestion des blessures sportives ? Voici quelques points clés :

  • Adaptation Progressive : Plutôt que de s’arrêter complètement après une blessure, je te recommande de continuer à solliciter la zone blessée, mais de manière progressive. Cela peut inclure des exercices de faible intensité et de faible volume qui favorisent la coordination des fibres musculaires en cours de guérison.

  • Écoute de la Douleur : Il est essentiel d’écouter ton propre corps et de respecter un niveau de douleur tolérable pendant et après l’exercice. Une douleur maximale de 2 à 3 sur une échelle de 10 est généralement recommandée pour éviter de trop solliciter la zone blessée.

  • Variété d’Approches : L’antifragilité encourage une variété d’approches dans la gestion des blessures. Cela peut inclure des exercices isométriques, excentriques, du tempo et cardiovasculaires qui ne sollicitent pas la zone lésée. Il est également important d’éviter les mouvements concentriques, la vitesse et les changements de direction violents.

 

État d’Esprit Positif

L’antifragilité ne concerne pas seulement le corps, mais aussi l’esprit. Il est crucial de maintenir un état d’esprit positif tout au long du processus de récupération. Garder à l’esprit tes objectifs sportifs et rester concentré sur la progression peut jouer un rôle essentiel dans la guérison.

 

La Spécialisation Précoce et ses Risques

Un sujet connexe à la gestion des blessures sportives est la spécialisation précoce dans une discipline. Souvent, les athlètes sont poussés à se spécialiser dès leur plus jeune âge, mais cela comporte des risques significatifs pour la santé et la performance. L’ensemble des sports et des fédérations demandent des niveaux de pratique élevés chez les enfants, oubliant que le développement d’une multitude de compétences motrices sera un gain de temps pour atteindre la performance attendue à plus long terme en conservant l’intégrité physique de l’athlète.

 

Risques de la Spécialisation Précoce

La spécialisation précoce peut entraîner une surcharge de stress sur certaines parties du corps, ce qui augmente le risque de blessures liées à la surutilisation. De plus, elle peut limiter le développement global du corps et de la coordination, car le focus est souvent uniquement sur une discipline spécifique avec des amplitudes de mouvement bien précis…

Tu dois garder en mémoire que le corps cherche à utiliser le moins d’énergie possible pour réaliser une tâche. Il va donc naturellement limiter les amplitudes de mouvement qui ne sont pas nécessaires à ton sport. Au badminton, cela donne un manque de rotation interne et externe de la hanche, un manque de rotation interne de l’épaule et un manque de rotation interne du genou, sans parler de la position antérieure excessive des épaules…

 

Importance de la Polyvalence

L’antifragilité est également liée à la polyvalence. L’idée est de ne pas se restreindre à une seule discipline trop tôt, mais d’explorer une variété d’activités sportives qui sollicitent différentes parties du corps. Cette polyvalence peut contribuer à renforcer le corps de manière équilibrée et à réduire le risque de blessures liées à la surutilisation.

Tu dois comprendre que plus ton amplitude de mouvement est restreinte, plus tu vas utiliser le même chemin pour réaliser ton mouvement. Vois cela comme le fait de marcher toujours au même endroit sur une pelouse. Ton herbe ne repoussera plus !

 

La Personnalisation de la Gestion des Blessures

La gestion des blessures sportives n’est pas une approche universelle. Chaque blessure est unique, tout comme chaque individu. Par conséquent, la personnalisation de la gestion des blessures est essentielle pour une récupération optimale.

Cela peut paraître évident, mais la réalité est que la plupart des blessures sont traitées de la même manière d’une personne à une autre.

 

Consultation Professionnelle

Je te conseille de consulter un professionnel en cas de blessure. Ces experts peuvent évaluer la nature de la blessure, sa gravité et proposer un plan de rééducation spécifique à chaque cas.

Toutefois, si tu consultes un spécialiste et qu’il te conseille d’arrêter le sport, alors je t’invite à aller voir un de ses confrères. 
N’oublie pas qu’avant toute rééducation, un bilan complet doit être fait. Le fait d’avoir une blessure X à un endroit ne signifie pas forcément que le problème vient d’ici. C’est même très rarement le cas.

 

Écoute du Corps

L’écoute attentive de son propre corps est un élément clé de la personnalisation de la gestion des blessures. Chaque individu a une tolérance à la douleur et un rythme de récupération différents. Il est important de respecter ces signaux corporels. C’est la clé de voûte de toute blessure. La seule chose qui prime, c’est ta douleur. Tu dois savoir la maîtriser et l’écouter !

Le point le plus important est de comprendre qu’il n’est pas normal de pratiquer ton sport avec une douleur, que tu sois de haut niveau ou non.

 

Conclusion

En conclusion, la gestion des blessures sportives est un domaine en constante évolution, et il est temps de remettre en question certains des mythes courants qui l’entourent. L’antifragilité est une approche qui reconnaît la capacité du corps à se renforcer en réponse au stress, plutôt qu’à devenir fragile. L’écoute de ton corps, la personnalisation de la gestion des blessures, et un état d’esprit positif sont primordiaux.

Il est important de te rappeler que la gestion des blessures ne doit pas être une approche passive. Au contraire, elle devrait être active, progressive et adaptative. 

En comprenant ces principes, tu peux maximiser ton potentiel de récupération, éviter les récidives et continuer à progresser en tant que sportif et humain.

Une approche passive pour une activité active est une hérésie.

 

Je te souhaite une excellente journée ! 

A la semaine prochaine ! 

Laurent
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Les positions en double

Les positions en double

les positions en double (1)

Les positions en double

Le double est certainement la discipline la plus pratiquée en France en badminton, mais malheureusement, les bases ne sont jamais réellement enseignées. 

Quand je parle de bases, je fais référence aux quatre premiers coups, mais aussi aux différentes positions et au moment où la rotation doit se faire. Ces bases sont rarement enseignées correctement à mon avis, car elles sont souvent survolées.

Le double est une discipline complexe où de nombreux aspects dépendent des subtilités du contexte. 
Malheureusement, peu de joueurs et d’entraîneurs les maîtrisent et les comprennent vraiment. Il faut avoir un très bon niveau de pratique pour les maîtriser pleinement, ce qui n’est naturellement pas le cas de la majorité des joueurs et entraîneurs. 

Je tiens à préciser que cela ne signifie pas qu’être un bon joueur garantit que l’on est capable d’enseigner correctement. Certaines choses ne peuvent être enseignées que par l’expérience. Un excellent joueur n’est pas nécessairement un excellent coach, mais un excellent joueur (s’il réfléchit profondément à sa carrière et au métier d’entraîneur) possède une expérience qui peut faire la différence.

Mon expérience en tant que joueur de haut niveau en double m’a permis d’acquérir naturellement la logique des matchs en double, les subtilités des placements, les rotations, etc. Cependant, ce qui est naturel pour moi ne l’est pas pour tout le monde… 
Il y a globalement deux types d’enseignement : ceux qui aiment enseigner et qui décomposent chaque étape (du général au spécifique), et ceux qui partent du contexte spécifique pour aller vers le global.

Je me place plutôt dans la deuxième catégorie. Je pense que peu importe votre niveau de jeu, vous pouvez comprendre et acquérir des techniques et des tactiques avancées. Chaque joueur fonctionne différemment et a des sensibilités différentes. Il est tout à fait possible qu’une personne commence par développer et comprendre des concepts complexes avant d’acquérir des éléments plus simples. et je penses qu’il est plus facile d’apprendre les bases si nous comprenons le contexte spécifique… cela donne plus de sens à notre pratique ! 

Pour progresser tout en limitant au maximum les mauvaises habitudes, il est essentiel de comprendre le contexte global de chaque mouvement. Par exemple, « je me déplace ici en fonction de la trajectoire du volant de mon adversaire », « je me déplace ainsi en fonction de mon intention de frappe », « je me replace ici en fonction de ma frappe précédente », « je me replace ainsi en fonction des possibilités de frappe de mon adversaire ».

En double, puisque nous sommes deux sur le terrain, il y a une stratégie de placement visant à couvrir non pas l’ensemble du terrain, mais toutes les trajectoires possibles en étant performant. 
Cela fait toute la différence. Actuellement, ce qui est généralement transmis à la plupart des joueurs se limite aux placements « basiques ».

  • Position d’attaque, un devant et un derrière.
  • Position de défense, côte à côte.
  • Position neutre, côte à côte.

Ces positions ne sont pas incorrectes en théorie, mais une fois de plus, le badminton est un sport de nuances et de contexte. C’est la compréhension de ces nuances qui te permettra de devenir un meilleur joueur de badminton et d’éviter de prendre de mauvaises habitudes. Comme tu le sais, déconstruire de mauvaises habitudes est bien plus difficile que de les construire.

Voici les positions que j’enseigne à mes joueurs lors de mes différents stages, et il est essentiel de comprendre qu’il y a de nombreuses positions spécifiques en fonction des choix d’anticipations, des intentions de jeu et des trajectoires. 

Les schémas ci-dessous te donneront une idée de la théorie, mais ce qui importe le plus, c’est ta capacité à t’adapter rapidement à la situation.

Avant d’examiner les images, note les éléments suivants :

  • Flèches violettes = déplacement secondaire (à garder en tête en fonction de la réponse adverse).
  • Flèches jaunes = déplacement primaire (l’intention de jeu logique).
  • Croix rouges = les zones faibles (tu dois les accepter et être prêt à admettre que si les adversaires marquent dans ces zones, c’est généralement parce qu’ils ont réalisé une frappe quasi parfaite).
  • Les positions sont interchangeables de droite à gauche.

 

Positions d’attaque (En attaque, tu as deux positions de base.)

La première a pour objectif d’être très performante sur la trajectoire droite et de maintenir l’attaque. Dans cette position, le joueur en fond de court doit attaquer du côté droit, en visant une zone favorable à une réponse droite pour accentuer la pression sur les adversaires. L’avantage de cette position est qu’elle exerce une forte pression visuelle sur les adversaires et favorise la prise de risque avec une défense croisée (voir image placement attaque 1).

La deuxième position a pour but de favoriser la rotation en passant par une position neutre favorable au milieu du terrain. Dans cette position, le joueur arrière peut attaquer du côté droit pour son propre bénéfice ou jouer en croisé pour avantager son partenaire. Jouer en croisé permet d’exercer plus de pression sur les adversaires, à condition que l’attaque soit bien placée. C’est naturellement la position privilégiée pour favoriser la rotation des joueurs (voir image placement attaque 2).

 


 

 

Positions neutres

Il existe globalement trois types de positions neutres : favorable, neutre et défavorable. Nous pouvons passer d’une position à l’autre en une seule frappe en fonction de notre trajectoire et de celle de l’adversaire. Peu importe la position, ton objectif reste le même : prendre, maintenir ou reprendre l’avantage dans l’échange. 
Pour cela, ton intention sera de te porter vers l’avant du court.

(Garde à l’esprit que la personne qui frappe le volant aura tendance à suivre son volant, même si cela dépend de sa trajectoire. Le joueur violet est celui qui frappe le volant dans l’exemple.)

L’objectif de base de cette phase est double. Le premier est de terminer l’échange en restant côte à côte (image 1) pour toujours avoir une personne en position de leader. Le deuxième est de créer la rotation pour récupérer l’attaque (image 2).

 

 

Positions de défense

Il existe deux types de positions en défense. L’une est purement côte à côte avec l’intention de défendre chacun son demi-terrain (position 2), tandis que l’autre se concentre sur les trajectoires les plus rapides, notamment celles vers la droite et le centre. 
À haut niveau, la plupart des paires utilisent la deuxième option car la trajectoire croisée est rarement utilisée en raison du risque élevé de contre. (C’est soit tu marques, soit tu te fais contrer !)

Il est important de noter que se trouver en position de défense ne signifie pas nécessairement perdre l’échange. Cette phase est essentielle pour ouvrir le terrain et trouver l’espace, en particulier lorsque tu joues contre des adversaires plus forts que toi dans la zone mi-court.

 

L’engagement et les responsabilités de chacun.

En double, l’un des plus gros problèmes que je constate chez de nombreuses paires est le manque d’engagement envers leurs responsabilités.

L’avantage d’être deux sur le terrain est que vous pouvez assumer des positions fortes. L’idée est d’assumer pleinement votre position et de ne pas envisager de changer d’avis au dernier moment ou de prendre des volants qui ne passent pas par cette position.

Plus vous assumerez vos positions, plus votre partenaire obtiendra des informations tôt et pourra s’adapter en conséquence.

Je développerai ce dernier point dans un prochain article intitulé “Les bases d’une paire solide !” 

Ps : les positions et intention de jeu reste théorique, mais apporte une base logique et solide, la suite sera déterminée en fonction du joueur qui frappe le volant et de sa trajectoire.

Je te souhaite une excellente journée !

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Comment travailler ta capacité d’adaptation ?

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Les tactiques à tester rapidement

Comment travailler ta capacité d’adaptation ?

La majorité de nos entraînements sont centrés sur le développement de nos habiletés techniques ou physiques. Mais, est-ce le plus important ?
Oui, la technique est importante, et oui, le physique l’est aussi, mais dans quel but ? Si nous travaillons ces aspects avec tant d’ardeur, c’est pour nous armer en vue de gagner nos matchs… 

La réalité, c’est qu’en axant systématiquement notre travail sur ces éléments, nous nous concentrons sur nous-mêmes… 
et tu le sais tout comme moi, le badminton ne se joue pas tout seul ! Nous sommes en opposition face à un ou des adversaires ! 

En tant que sport d’opposition, il est étrange de ne pas se concentrer sur la personne en face de nous…

Finalement, nous nous entraînons toute la semaine en nous « regardant », et une fois le week-end venu, il faut s’adapter et trouver des solutions face à un adversaire… 

Comment pouvons-nous exceller dans cette compétence si, fondamentalement, nous ne nous y préparons jamais à l’entraînement ? 
L’une des principales raisons des moments de frustration de certains en compétition, c’est simplement un manque de compétence à se concentrer sur l’adversaire.

Prenons un exemple concret que je connais bien, même si cela fait quelques années que j’ai arrêté ma carrière de haut niveau. Durant ma carrière, ce qui m’a le plus desservi, c’est ce manque de lucidité… J’étais obsédé par la qualité de mes trajectoires et celles de mes partenaires ! 
Malheureusement, mon attention n’était pas dirigée vers la manière dont je pouvais battre mes adversaires… et crois-moi, j’ai connu des moments de frustration… 

Si je te raconte cela, c’est pour te montrer qu’un simple changement de focalisation peut clairement améliorer ton niveau de jeu !

 

Maintenant que ta focalisation se porte sur ton adversaire, tu dois développer ta capacité à t’adapter à ce dernier, mais pas seulement.

Il y a deux éléments auxquels tu dois apprendre à t’adapter rapidement pour remporter un match :

  1. Les Aléas
  2. Les Adversaires

Savoir s’adapter aux contextes de jeu doit être ta priorité, et cela se travaille comme n’importe quelle autre compétence dans la vie. Ne pense pas qu’un jour tu deviendras excellent dans un domaine si tu n’y consacres pas de temps !

 

Les Aléas : 

Cela concerne tous les événements imprévus qui se produisent pendant un match. Il y en a beaucoup, ce qui rend la tâche plus complexe. Voici ceux qui me semblent les plus importants à travailler.

  • Erreurs d’arbitrage ou tricheries : Le sentiment d’injustice et de vol peut survenir chez tout joueur. Plusieurs émotions peuvent alors nous envahir, mais tu ne dois pas t’y attarder. La seule chose à retenir, c’est que tu ne peux pas revenir en arrière, alors à quoi bon vivre dans le passé ? Focalise-toi sur le point à venir. 
    Pour t’exercer à cela pendant l’entraînement, tu peux faire arbitrer des matchs et demander à l’arbitre de faire délibérément des erreurs. Tu peux également organiser un match où une certaine forme de tricherie est autorisée, mais dans des limites raisonnables. Cela te permettra de faire face à ce sentiment d’injustice et de vol. 
    Plus tu t’entraîneras à gérer ces situations, moins tu perdras en contrôle émotionnel.
  • Les volants : C’est certainement l’un des facteurs les plus souvent évoqués lorsque l’on commet une mauvaise frappe ou une faute. Combien de fois ai-je vu des joueurs enchaîner les erreurs de longueur sans réussir à adapter leur force ? Nous avons tous joué avec des volants cassés, de différentes vitesses ou de qualité variable. Certains joueurs s’adaptent, tandis que d’autres non. Si tu fais partie de ceux qui ont du mal à s’adapter, je te recommande ce qui suit : À l’entraînement, change régulièrement de marque de volant, de vitesse et de qualité. Tu peux également jouer avec des volants très usagés qui ont des trajectoires imprévisibles. Cela semble anodin, mais si tu veux être capable de t’adapter rapidement en compétition, tu dois apprendre à gérer chaque type de volant.
  • Les moments cruciaux (« money-times ») : Beaucoup de joueurs peinent à gérer ces moments décisifs, ce qui est bien dommage. L’aspect émotionnel joue un rôle important ici, et tu devras apprendre à le maîtriser. Pour mieux gérer les moments cruciaux, tu peux simuler ces conditions lors de tes entraînements. Commence tes matchs avec un score de 15/15 plutôt que 0/0 et ajoute un enjeu personnel qui te stimule émotionnellement. Sur le plan tactique, il est essentiel de ne pas se crisper ni de tenter des coups risqués. Tu dois rester fidèle à ton plan de jeu pour garder une lucidité supérieure à celle de ton adversaire. Si tu parviens à appliquer ces conseils, tu deviendras plus efficace lors des fins de match.
  • Le gymnase : Les conditions de jeu dans le gymnase, telles que la hauteur, la luminosité, la profondeur et le vent, peuvent considérablement perturber le déroulement d’un match et te faire perdre. Tu peux t’entraîner à gérer ces éléments, mais c’est complexe. Si tu joues toujours dans le même gymnase, tes repères seront figés à cette salle. Changer régulièrement de gymnase peut t’aider à développer naturellement cette capacité d’adaptation. Cependant, tu peux également travailler sur la luminosité en demandant au gardien de réduire ou d’augmenter l’éclairage, d’ouvrir ou fermer les rideaux, ou encore à jouer depuis le « mauvais côté » du gymnase. Ajouter un ventilateur peut également te permettre de t’entraîner dans des conditions similaires à celles d’une grande salle.

     

Apprendre à gérer et maîtriser les aléas d’un match fera de toi un joueur redoutable. La plupart des joueurs peuvent perdre un match simplement à cause d’un aléa imprévu.
Applique ces quelques conseils, et tu seras en grande partie en mesure de contrôler les situations aléatoires qui peuvent parfois nous déstabiliser

 L’adversaire :

Apprendre à s’adapter à un adversaire est l’aspect le plus complexe du badminton, c’est pourquoi cela doit être ta priorité lors de tes séances d’entraînement.

Oublie temporairement les aspects techniques et physiques lorsque tu joues contre ton adversaire. Focalise-toi uniquement sur les éléments suivants :

  • Ses types de coups et de trajectoires dans différents contextes :
    • Jeu lent
    • Jeu rapide
    • Coups proches du corps
    • Coups éloignés du corps
  • Ses services et ses retours
  • Ses anticipations
  • Ses orientations d’appuis

 

En fonction de ces éléments, tu pourras développer un style de jeu qui mettra ton adversaire en difficulté et observer comment il s’adapte. 
Parfois, tu constateras que certains joueurs ne changent pas leur manière de jouer, tandis que d’autres ajustent rapidement leur style de jeu. C’est à ce moment-là que tu devras faire des ajustements tactiques.

Le plus important à retenir, c’est qu’il y a toujours des solutions à une tactique adverse. Cependant, tu ne pourras pas les trouver si tu te focalises uniquement sur toi-même. 

Enfin, tu peux également t’appuyer sur les tactiques de bases que nous avons abordées dans dans cet article : https://www.fuzions-sport.com/articles-badminton/les-tactiques-a-rapidement-tester/

Bon entraînement à toi !

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Les tactiques à rapidement tester

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Les tactiques à tester rapidement

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S’adapter…

Le badminton peut se résumer à notre capacité à nous adapter face à nos adversaires. Tout ce que tu travailleras pour performer au badminton, que ce soit la technique, le déplacement ou la condition physique, n’aura de sens que si tu parviens à les adapter à ton adversaire.

J’ai la ferme conviction que c’est la compétence la plus importante à développer au cours de nos séances d’entraînement ! Pour la développer, il existe plusieurs façons de l’aborder.

  1. Travailler ta capacité à t’adapter aux aléas.
  2. Travailler ta capacité à t’adapter aux styles de jeu.

Bien souvent, ce qui peut perturber notre jeu (et crois-moi, j’en ai une bonne idée) ce sont les points suivants :

  • Incapacité à gérer les aléas tels que : la vitesse du volant, la luminosité, les erreurs d’arbitrage ou la mauvaise foi de l’adversaire, ainsi ses différents comportements. Ce sont des éléments sur lesquels nous n’avons aucune maîtrise ! Pourquoi leur accorder autant d’attention ?
  • Incapacité à produire la qualité de frappe souhaitée. Trop souvent, nous recherchons la perfection dans nos coups, la trajectoire la plus précise, toujours plus proche des lignes, toujours plus de puissance… De mon point de vue, je dirais que c’est 50% maîtrisable. Cela dépend de notre qualité technique, de notre déplacement, de notre équilibre et de notre gainage. Les 50% restants dépendent de :
    o Notre état de forme / nos sensations du jour (partiellement non maîtrisables)
    o L’adversaire
    Le problème réside dans le fait que tous ces éléments ont un impact direct les uns sur les autres, ce qui complique la gestion de nos émotions. Il est essentiel de comprendre que tu ne seras pas toujours à 100% de tes capacités, que tes trajectoires n’ont pas besoin d’être parfaites à chaque instant, et surtout que ton adversaire est là pour te défier. Tu devras réagir rapidement et efficacement à ses actions, sinon tu perdras le match !

Le badminton est un sport d’opposition où toutes tes compétences de badiste seront directement influencées par le style de jeu que ton adversaire adoptera ! Tu dois en être pleinement conscient et adopter un mindset en conséquence !

Je ne dis pas que tu ne devrais pas travailler ta technique ou tes déplacements.

Je souligne simplement que même avec la meilleure technique et tes déplacements parfaits, si tu ne t’adaptes pas en développant des tactiques appropriées pour contrer ton adversaire, tu ne pourras pas gagner le match !

Concentrons-nous donc sur les tactiques que tu peux rapidement tester en simple pour perturber ton adversaire !

 

Le badminton commence systématiquement par un service ! (C’est quelque chose que nous avons tendance à oublier lors des entraînements…)

 

  • Service en fonction des zones et des prises :

    Dès les premiers points, voire dès l’échauffement, tu devrais analyser la prise de retour dominante de ton adversaire et tester les différentes zones de service pour comprendre comment il retourne et quels sont ses réflexes de retour. Je me répète, mais chaque joueur a des préférences de retour et ne varie que très peu ! Si tu parviens à anticiper le retour de ton adversaire dès le service pour le forcer à jouer selon tes termes, tu prendras un avantage considérable ! (Cela est d’autant plus vrai en double, où l’importance des quatre premiers coups est amplifiée !)

     

  • Tactiques de base :

    Les tactiques de base ne sont pas spécifiques à ton adversaire dans le sens où elles ne ciblent pas de faiblesses particulières ni ne visent à contrer un type de coup spécifique. Ici, l’objectif est de proposer différentes tactiques pour comprendre rapidement quel style perturbe le plus ton adversaire ! Contrairement aux tactiques « avancées », où nous analysons en détail les préférences de coups de l’adversaire, ses options, ses orientations, les enchaînements de frappes…

    En résumé, les tactiques de base sont à une échelle « macro », tandis que les tactiques avancées sont à une échelle « micro ». Tu comprendras donc que te proposer des tactiques avancées n’aurait aucun sens, car elles dépendraient à 100 % de ton adversaire !

     

Voici les tactiques de base que je te propose de tester :

  1. Petit terrain et grand terrain :

    Il est essentiel de comprendre rapidement si ton adversaire a une bonne capacité de déplacement et est à l’aise avec la vitesse. Tu dois tester l’idée de proposer un jeu en grand terrain, avec un tempo rapide que tu maîtrises parfaitement, et également essayer un jeu en petit terrain avec un tempo plus élevé et davantage de trajectoires « agressives ».
    Tu sauras très vite si ton adversaire apprécie la vitesse et s’y adapte bien !

     

  2. Beaucoup de volume et peu de volume :

    La plupart des joueurs ont du mal à utiliser le volume de manière appropriée ! Nous jouons souvent dans le timing de l’adversaire, qui correspond souvent au nôtre également… C’est pourquoi l’utilisation du volume prend tout son sens ! Tu devrais expérimenter différents styles de volume, allant de la trajectoire tendue à la trajectoire frôlant le plafond ! La hauteur que tu peux proposer sera directement liée à la taille de ton adversaire, en ce qui concerne les trajectoires de type lob et dégagement offensif ! L’utilisation du volume te permettra d’évaluer la capacité de ton adversaire à gérer la hauteur des trajectoires, mais aussi sa capacité à adapter sa préparation en fonction des trajectoires ! Tu remarqueras que de nombreux joueurs ont une préparation qui ne s’adapte pas à la situation.

     

  3. Proche des lignes et au centre du demi-terrain :

    Deux tactiques très intéressantes pour perturber ton adversaire dans son déplacement et dans ses trajectoires de frappe. Jouer près des lignes est bien sûr intéressant car la distance parcourue pour atteindre le volant est maximale, mais cela comporte également un risque élevé. Es-tu suffisamment confiant pour jouer près de la ligne aujourd’hui ? La deuxième option est de jouer au centre du demi-terrain. Cela réduit les angles, perturbe le déplacement de ton adversaire, car lors des exercices de shadow, nous nous concentrons souvent sur le déplacement vers les angles… De plus, de nombreux coachs envoient les volants près des lignes lors des entraînements, ce qui crée inconsciemment des repères de frappe dans les coins du terrain !

     

  4. Proche du corps :

    Tu trouveras deux types de joueurs : ceux qui sont très à l’aise avec la maniabilité de leur raquette et qui excellent lorsqu’ils jouent près de leur corps, et ceux qui se sentent plus à l’aise loin du corps (souvent des joueurs de grande taille).
    Nous avons tous une préférence pour l’un ou l’autre, ce qui ne signifie pas que nous sommes incapables de bien performer dans les deux contextes, mais l’un ou l’autre sera souvent notre point fort.
    En fonction de ton niveau, tu pourras gagner de nombreux points en jouant sur cet aspect, que ce soit en te rapprochant ou en t’éloignant du corps de ton adversaire !

 

Je t’encourage à expérimenter cela lors de tes entraînements pour découvrir les défis que cela implique et observer comment tes partenaires d’entraînement réagissent ! Bien que ces tactiques soient accessibles à tous les niveaux, elles imposeront des contraintes techniques auxquelles tu n’es peut-être pas encore prêt, ou te feront adopter un style de jeu qui peut être plus énergivore et que tu n’apprécies peut-être pas.

Lorsque tu testes cela à l’entraînement, n’essaie pas de changer de tactique à chaque échange… Garde la même tactique tout au long de la séance d’entraînement, voire toute la semaine, pour vraiment l’expérimenter pleinement et ensuite faire un bilan objectif de son efficacité !

Train harder but smarter !

Laurent

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Je considère le métier d’entraîneur comme une passion. À mon avis, il est difficile de s’investir dans ce métier où vous devez transmettre vos connaissances de notre sport sans cette passion.

Lorsque vous entraînez, vous êtes le garant de l’intégrité physique de vos joueurs à travers votre planification.
C’est pourquoi vous devez avoir de solides connaissances sur le fonctionnement du corps humain, car pratiquer un sport, c’est bien, mais rester en bonne santé physique, c’est encore mieux !
Bien au-delà de cette intégrité physique, qui est le fil rouge de mon rôle d’entraîneur, vous devez être le moteur de vos séances !

Honnêtement, c’est cet aspect qui est le plus difficile à maintenir dans la durée. Nous avons tous des hauts et des bas au cours de notre carrière, et il est important d’en avoir conscience afin de les anticiper et de ne pas devenir un « entraîneur sans passion ».

Cela fait maintenant un peu plus de 10 ans que j’entraîne quotidiennement, et je pense avoir eu la chance d’entraîner tous types de publics, du joueur de haut niveau en équipe de France aux adultes débutants, en passant par les jeunes dès l’âge de 3 ans.

Toutes ces expériences ont forgé ma vision du badminton et mon adaptabilité en fonction des attentes de ces publics. C’est aussi grâce à ces expériences diverses que mes certitudes dans l’entraînement se sont finalement estompées…
Plus vous entraînez, plus vous comprenez qu’avoir des certitudes et des idées arrêtées ne fera pas de vous un bon entraîneur. Vous devez comprendre que pour cela, vous devez remettre en question en permanence vos connaissances et vous former continuellement.

Depuis quelques années, je passe beaucoup de temps à écouter des podcasts et à regarder des vidéos sur des visions que je ne partage pas du tout, afin d’essayer de comprendre si ce n’est pas moi qui suis sur la mauvaise voie… et j’ai l’intime conviction que peu importe les visions et les méthodes, il y a toujours quelque chose à en tirer !

« Rien n’est plus dangereux que la certitude d’avoir raison. » – François Jacob

« L’extrême netteté, la clarté et la certitude ne s’acquièrent qu’au prix d’un immense sacrifice : la perte de la vue d’ensemble. » – Albert Einstein

Tout cela pour te dire que c’est l’un des plus beaux métiers que de transmettre, mais qu’il n’est pas de tout repos. Ainsi, si je peux t’aider avec mon expérience, c’est avec plaisir que je vais te donner quelques conseils que j’aurais aimé avoir à mes débuts…

 

  1. Prendre chaque joueur comme un individu distinct :

    C’est certainement l’une des choses les plus importantes en matière d’entraînement. Nous avons tendance à entraîner chaque joueur de la même manière, en donnant des consignes identiques à chacun. Cependant, chaque personne arrive à l’entraînement avec un vécu et des expériences de vie différentes, ce qui signifie qu’elle a un système nerveux plus ou moins adapté au badminton. Tu dois donc prendre cela en considération et t’adapter à chacun de tes joueurs. Le corps est une formidable machine d’apprentissage, mais il a besoin de temps, alors ne sois pas trop pressé.

  2. Ce qui est simple pour une personne ne l’est pas forcément pour une autre : 

    Tout comme le point précédent, un joueur peut réussir très facilement à mettre en application tes conseils, tandis qu’un autre peut avoir des difficultés. La responsabilité peut incomber aux deux parties, alors peut-être devras-tu revoir certaines consignes et fournir un feedback tactile ou visuel pour plus de pertinence. Une personne qui n’a pas encore acquis suffisamment de schémas moteurs liés au badminton les acquerra avec le temps, à condition qu’elle soit patiente. Je te conseille d’insister sur ce point : LA PATIENCE.

  3. La charge d’entraînement est une chose, mais la charge « humaine » est plus impactante :

    Si tu es entraîneur, alors tu dois certainement élaborer une planification d’entraînement, ce qui signifie que tu dois savoir comment ajuster les paramètres de tes exercices pour amener ton joueur à être en forme pour sa compétition et éviter la surcharge ou la sous-charge. Le problème, c’est que nous nous concentrons principalement sur la charge théorique d’entraînement, mais il est également essentiel de prendre en considération la charge humaine de sa journée. Tu auras donc la charge purement objective, telle que le nombre de volants, les séries, le temps de travail et le temps de repos. En plus de cela, il y a la charge subjective, comprenant le RPE (l’effort perçu), l’état mental avant la séance, la forme physique à l’instant T et l’état social du joueur (famille, relations amoureuses, etc.). Les paramètres subjectifs sont beaucoup plus importants à prendre en compte dans ta planification si tu veux préserver l’intégrité physique de tes joueurs.

  4. Le principe de répétition sans répétition : 

    Si tu as une certaine formation sur le corps humain et ses fonctions, tu dois savoir qu’il n’existe jamais deux mouvements identiques. Lorsque tu effectues un travail de répétition, tu ne pourras jamais reproduire le même schéma moteur, mais tu vas entraîner ton système nerveux à emprunter des chemins différents pour atteindre un même résultat. Il est même primordial de travailler dans ce sens en développant tes capacités physiques, notamment en ce qui concerne la mobilité
    articulaire.

  5. Comment fonctionnent nos tissus, et plus particulièrement nos articulations : 

    Ce point est lié au précédent, car plus ta mobilité est restreinte, plus tu vas utiliser la même trajectoire, « utiliser les mêmes tissus ». Si c’est le cas, ils vont se dégrader plus rapidement. Imagine cela comme une pelouse où tu marches tous les jours au même endroit. Si tu le fais, l’herbe ne pourra jamais pousser. Comprendre comment une articulation fonctionne te permettra de proposer des exercices qui respecteront ce pour quoi elles sont conçues ! Mais n’oublie pas une chose : le corps humain s’adapte, et naturellement, s’il y a un dysfonctionnement articulaire, ton corps créera une compensation pour accomplir la tâche. C’est à ce moment-là qu’il faudra être prudent pour éliminer cette compensation petit à petit.

  6. Apprendre la régularité et la consistance plutôt que d’apprendre à terminer l’échange :Naturellement, les joueurs veulent conclure l’échange car ils veulent gagner. Ils te demanderont constamment comment frapper plus fort, faire des smashs plus précis, etc. Cependant, dans le badminton, l’une des méthodes pour gagner est de maintenir le volant dans le terrain. Pour moi, c’est le premier point à développer chez tous les joueurs que tu entraîneras : la consistance et la régularité passent avant tout ! Si tu changes de perspective, tu verras rapidement le niveau de tes joueurs s’améliorer considérablement !
    Se concentrer sur le fait de renvoyer le volant une fois de plus que l’adversaire avec une bonne trajectoire te permettra de remporter la majorité des échanges et de structurer ton jeu !

     

  7. Prendre du recul par rapport aux décisions de l’entourage des joueurs : Ce métier est une passion, et tu connaîtras des déceptions. Tu t’investiras sans compter, mais tes joueurs te quitteront parfois et prendront un chemin différent. J’ai vécu cela et je n’y étais pas préparé. Cela m’a beaucoup affecté, mais la réalité est que tu ne dois rien attendre en retour de ton investissement. Que ton joueur prenne la bonne décision ou non, avec ou sans toi, il est maître de son destin, et il pense faire le meilleur choix pour lui, ce qui est respectable. Donc, ne prends jamais cela comme une affaire personnelle, cela t’épargnera bien souvent des tracas.

     

  8. Il n’y a aucune certitude dans l’entraînement d’un être humain :Nous ne sommes pas des voyants, nous n’avons aucun droit de dire qu’un joueur a plus de potentiel et réussira mieux qu’un autre. Tu dois comprendre que ta vision du badminton et de l’entraînement n’est pas infaillible. L’entraînement d’un être humain est très complexe, et tu ne peux pas prétendre qu’il ira plus loin qu’un autre joueur simplement parce qu’il est bon physiquement, techniquement, ou que tu penses qu’il est talentueux. La route est longue, très longue, et crois-moi, si tous les joueurs que nos instances ont détectés comme ayant un fort potentiel étaient au sommet de leur jeu, nous aurions déjà remporté de nombreux titres mondiaux depuis longtemps !
  9. Le plus important chez un jeune n’est pas son potentiel, mais son « esprit de développement ».

    Cela devrait être le seul critère que nous devrions considérer. Aujourd’hui, ce qui m’intéresse le plus chez un joueur lorsque je l’entraîne, c’est son état d’esprit. Il y a deux types de personnes quand on est confronté à l’adversité : la personne qui veut toujours se confronter à des défis plus grands pour progresser et celle qui a tendance à jouer contre des adversaires de niveau similaire pour valider ses acquis. Et, c’est ce point qui est, pour moi, le plus important !
    La technique ou la condition physique sont figées à un instant donné. En revanche, l’état d’esprit d’une personne est influencé par sa famille ou son entourage, et cela ne change que très peu à long terme. (Mais attention, car on peut évoluer son état d’esprit dans un sens comme dans l’autre… à toi de veiller à ce qu’il se développe correctement).

  10. Toujours continuer à se former et à apprendre ! :

    Je suis sorti de ma carrière de haut niveau avec de fortes convictions sur la manière d’entraîner. Aujourd’hui, on peut dire que ces convictions ont considérablement évolué ! Une chose qui est très difficile une fois que tu as obtenu un diplôme, c’est de te remettre en question et de faire évoluer ta façon de penser. Actuellement, en France et ailleurs, il y a des entraîneurs qui vivent de leur métier et qui enseignent un badminton des années 80-90. Ils utilisent des méthodes obsolètes et, sans s’en rendre compte, mettent en danger l’intégrité physique des joueurs. Loin de moi l’intention de critiquer ces personnes, car chacun est libre de son engagement professionnel, et tant qu’il est en accord avec sa conscience, c’est très bien pour lui. Cependant, personnellement, je considère que si tu n’es pas engagé dans une démarche de formation continue pour t’améliorer en tant qu’entraîneur, alors tu perds déjà pied. L’été dernier, avec Maxime, nous avons lancé notre première formation continue, et il y en aura beaucoup d’autres lors cette année, sous forme de week-ends et de semaines. Si cela t’intéresse, n’hésite pas à me répondre à ce mail.

     

 

Bon entrainement !

 

Laurent
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