Dossier Bad n°8

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Le multi-volants et ses effets indésirables

Le travail en multi-volants est l’une des méthodes d’entraînement les plus pratiquées dans le monde du badminton. Les asiatiques n’hésitent pas à l’utiliser à outrance avec des quantités faramineuses comme le reste de leurs pratiques d’entraînement. Leur réservoir de joueurs le leur permet et les autorise à espérer que quelques perles en ressortent indemnes. Mais pour des entraîneurs soucieux de construire des performances pérennes et de préserver l’intégrité de tous leurs joueurs, il convient d’analyser les effets réels du travail en multi-volants en se posant deux questions :

  • Quels sont les intérêts ?
  • Quels sont les dangers ?

Les intérêts du travail en multi-volants

L’un des problèmes de l’entraîneur de badminton, c’est la maîtrise de l’effort…
En effet, il est difficile de prévoir à l’avance combien de temps le point va durer ou quelle va en être l’intensité. Même dans le cas d’une routine bien réfléchie, les fautes directes peuvent très vite fausser toutes vos prédictions concernant l’effort dans lequel vont réellement se situer les joueurs.
Pour pallier à cet inconvénient, le multi-volants a l’avantage d’offrir une grande maîtrise de l’impact physique de cette sollicitation. Vous pouvez mettre en place des séances de multi-volants orientées sur un travail de puissance maximale aérobie par exemple ce qui aura l’avantage d’être très spécifique et donc la transférabilité sera optimale. Vous pourrez aussi placer du travail de puissance anaérobie alactique (sur le plan énergétique) et de force-explosive (sur le plan structurel et neuronal). Dans ce cas également, il semble qu’il s’agisse d’un must pour tous les férus de préparation physique intégrée.

Quelques remarques sur ces dernières lignes :

Dans le cas d’un travail de puissance maximale aérobie, le travail en multi-volants n’atteindra pas la même qualité dans la sollicitation de cette filière qu’un travail sous forme de fractionné en course par exemple. De plus, ces séances sous forme de multi-volants seront très traumatisantes mais nous y reviendrons plus bas.
Le travail de force-explosive et de puissance anaérobie alactique sous forme de multi-volants est très traumatisant également et difficile à mettre en place :

  • 6 secondes d’effort par série sont un maximum…
  • 2 minutes de récupération entre les séries sont un minimum…
  • Un engagement physique et mental maximal est indispensable.

Tout protocole d’entrainement ne respectant pas ces trois principes pour le travail de la force-explosive et de la puissance anaérobie alactique (deux qualités incontournables en badminton) sera sévèrement rappelé à l’ordre par la non-progression de ces deux qualités (avec de la chance) et/ou la blessure (qui ne serait pas une surprise).

Les dangers du travail en multi-volants

Dans cette partie, je vais traiter deux formes de multi-volants qui sont courantes :

  • La répétition de coups.
  • L’aléatoire.

La répétition de coups :

Le badminton est un sport traumatisant basé sur une activité asymétrique, des freinages et des rebonds violents. Le badminton, faut-il le préciser, n’est pas de la course à pied dans l’axe. Si la répétition de coups peut être bénéfique pour standardiser un geste juste, elle ne doit en aucun cas être utilisée à outrance pour plusieurs raisons. Tout d’abord, la répétition de coups surtout sur les frappes en mains hautes ne va être qu’une succession de rebonds et de freinages au niveau des membres inférieurs potentiellement traumatisants à la longue, ainsi que des rotations angulaires pouvant occasionner des frottements au niveau du membre supérieur dominant. Ensuite, la répétition va occasionner des déplacements et des mouvements quasi-identiques avec une provenance et une destination définies et calibrées. Cela va contribuer à produire des micro-traumatismes et des frottements qui seront localisés aux mêmes endroits, augmentant ainsi les risques d’inflammation, ce qui n’est pas le cas lors de situations de jeu du fait de la variété des mouvements et des déplacements qui permettent de mieux répartir les sollicitations.

L’aléatoire :

Le caractère illogique d’une distribution aléatoire en multi-volants entraîne une cascade de problèmes pour le joueur le menant aussi à des traumatismes qu’il serait moins susceptible d’avoir sur un travail en poste fixe ou en deux contre un par exemple.

Le caractère illogique :
Le volant provient toujours du même endroit, la plupart du temps en main basse et la réponse est souvent illogique par rapport à la frappe produite par le joueur. Si le joueur effectue un dégagement offensif, comment peut-il recevoir comme réponse un volant provenant d’une main basse (souvent placée au milieu du terrain…) ? Cela est encore pire si la réponse est un contre-amorti…

La conséquence :
Ce caractère illogique débouche sur des placements et des stratégies d’adaptation différents de ceux rencontrés en match, c’est-à-dire de mauvaises habitudes.
Mais ce n’est pas le seul effet pervers de la distribution aléatoire. Cette distribution illogique va aussi obliger le joueur à produire des efforts différents de ceux auxquels il est habitué. Cet exercice pousse donc le joueur à se mouvoir de manières différentes de celles pour lesquelles son corps s’est renforcé par sa pratique du badminton. Et plus son corps a été grandement renforcé de manière spécifique pour le badminton, plus ces exercices seront éloignés de ce qu’il connait et donc traumatisants.

Conclusion

Pour conclure, il ne s’agit là que de remarques issues avant tout de l’observation, d’analyses et d’un zest de bon sens. Nous avons tous déjà vu un joueur complètement surpris et déséquilibré par une distribution aléatoire ne sachant plus comment se rattraper au point de produire un déplacement qui ne ressemble plus à rien. Nous avons tous déjà vu un joueur se tenir l’épaule lors de séries longues de contre-amortis revers. Pour autant, les multi-volants ne sont pas à bannir, mais un maximum de logique et de rigueur (temps d’effort, temps de récupération, nombre de séries…) devrait être adopté dans leur mise en place et surtout n’en faire qu’une utilisation parcimonieuse.

Bon entraînement intelligent à tous !

 

Maxime Michel
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Philippe Michel
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Dossier Bad n°7

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Le badminton est-il un sport essentiellement pliométrique ?

 

Pour beaucoup, le badminton est un sport essentiellement basé sur des contractions pliométriques.
A ceux qui ont ce dogme en tête, je poserais deux questions :
Les membres inférieurs (extenseurs de la cheville, du genou et de la hanche dans le cas d’un effort pliométrique) sont-ils les seuls à être dignes d’intérêt sur le plan de l’observation et de l’entraînement ?
Et même si l’on n’observe que les membres inférieurs, le joueur est-il toujours en train de rebondir frénétiquement ?

Pourquoi le badminton n’est-il pas qu’un sport pliométrique ?

Le mode pliométrique est redoutable de violence et de brièveté. C’est d’ailleurs cette brièveté qui nous permet de supporter une telle violence (jusqu’à 9 fois le poids du corps). Ce mode consiste en un emmagasinement d’énergie durant la phase excentrique (le ressort est compressé), puis en une libération de cette énergie durant la phase concentrique (le ressort se détend). Mais, et c’est là le fondement de l’argumentation, pour qu’une contraction soit pliométrique, le temps de couplage entre la contraction excentrique et la contraction concentrique doit être très bref (entre 1 et 2 dixièmes de seconde environ). Autrement dit, dès que le joueur de badminton a un contact au sol un tant soit peu prolongé (qui ne soit pas un contre-mouvement), cela signifie qu’à un moment donné, il ne fonctionne plus sur le mode pliométrique.

A quels moments et pour quelles parties de son corps le joueur de badminton n’utilise pas la pliométrie ?

Il serait bien fastidieux d’énumérer tous les moments et toutes les parties du corps où le joueur de badminton n’utilise pas le mode pliométrique mais les deux exemples ci-dessous pourraient déjà suffire à le démontrer.

La fente

Lors des fentes, le joueur de badminton freine sur un pas pour se réceptionner le plus équilibré possible. Le contact au sol est prolongé, l’attaque par le talon (appui plantigrade) et la forme de corps adoptée témoignent de l’effort fourni pour absorber la vitesse engendrée précédemment. Tout nous indique qu’il s’agit de l’utilisation du mode excentrique, du moins pour cette partie de la fente. Une fois freiné et réceptionné, le joueur doit repartir de cette position de fente. Il utilise alors le mode concentrique même si une partie de l’effort est fournie par une mise en tension-renvoi accumulée lors de la phase excentrique, mais avec un délai de couplage trop important pour qu’il s’agisse d’une contraction pliométrique. La part de la puissance produite par les structures passives (énergie élastique) sera dépendante de la profondeur de la fente et de la contrainte imposée. Si la contrainte est très importante, dans le cas d’une fente extrême après un déplacement fond-filet par exemple, les structures passives joueront un moindre rôle dans le retour de cette fente et le joueur utilisera en grande partie sa puissance concentrique sur les érecteurs du rachis (trop souvent oubliés dans l’entraînement du joueur de badminton), les fessiers, les quadriceps et les triceps suraux principalement.

Le centre du corps :

Le centre du corps, c’est-à-dire l’ensemble des muscles lombo-abdominaux, servent au joueur de badminton à contrôler la position et le mouvement de son tronc par rapport au bassin. Ainsi, cela lui permet de contrôler et transférer de manière optimale les forces produites par les différents segments. Ces muscles, lors des frappes de fond de court par exemple, doivent résister aux variations de longueur que les segments tendent à produire pour transférer au mieux les forces. Lors de l’armé, les grands droits par exemple, tendent à être étirés tandis que les érecteurs du rachis doivent résister à un raccourcissement, et inversement lors de la phase de frappe. Autrement dit, plus le joueur est puissant, tantôt en puissance isométrique face à un raccourcissement (isométrie en résistance concentrique), tantôt face à un allongement (isométrie en résistance excentrique), plus il sera équilibré, précis et puissant lors de sa frappe.

Conclusion

En conclusion, le travail pliométrique doit certes être maîtrisé à la perfection, aussi bien sur le plan de sa planification que de sa mise en pratique d’entraînement au risque de décevoir au niveau de la performance et de mettre en danger l’intégrité physique. Pourtant, l’endurance de pliométrie semble toujours être le mot d’ordre dans l’entraînement moderne du joueur de badminton… Cela étant dit, les autres systèmes de contraction musculaire ne sont pas à délaisser aussi bien au niveau de leur connaissance que de leur pratique pour deux raisons. La première, je me suis employé à vous la démontrer dans ce dossier. Tous les systèmes de contraction sont utilisés dans la pratique du badminton. La seconde se heurtera peut être plus à certaines représentations. En effet, l’entraînement ne peut et ne doit pas être le reflet systématique de la pratique en particulier lorsque celle-ci est traumatisante. Dans le cas contraire la blessure serait à redouter. Mais surtout, cela limite le champ d’action. Le travail de tous les systèmes de contraction orchestré par une véritable logique de fonctionnement engendrera des adaptations neuro-musculo-tendineuses et même bio-énergétiques sans égal.

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Dossier Bad n°6

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Abdominaux et badminton : attention aux pratiques culturelles !
Partie 1

Le travail des muscles abdominaux dans le monde du badminton est monnaie courante et nul ne conteste son intérêt ni les méthodes de travail. Sur ce dernier point, il y a pourtant beaucoup de choses à dire. Le simple fait d’observer la plupart des pratiques concernant ce travail abdominal est bien souvent un vrai supplice pour le préparateur physique que je suis. Ces pratiques inadaptées sont le fruit d’une culture de l’entraînement datée et surtout d’une méconnaissance des mécanismes sous-jacents. Ici encore, nous voyons que l’expérience ne suffit pas et qu’elle a besoin de connaissances actualisées pour que l’on puisse prétendre à une analyse pertinente de la discipline et des pratiques qui en découlent.

Le rapprochement épaule-bassin : la pire chose à faire.

La quasi-totalité des exercices qui visent à renforcer la ceinture abdominale et qui sont pratiqués dans le monde du badminton sont basés sur le rapprochement des épaules vers le bassin, l’inverse et même les deux en même temps ce qui est encore pire. En effet, ce rapprochement va augmenter la pression intra-abdominale. Cette augmentation de pression va pousser les organes (viscères, estomac, etc…) vers le bas. A plus ou moins long terme, ces exercices pourront donc occasionner des descentes d’organes, incontinences, relâchement périnéal avec un risque accru chez la femme. Ce raccourcissement de la distance épaule-bassin va également produire des forces de cisaillement au niveau des disques intervertébraux et les comprimer avec des risques d’hernie discale, de sciatique, d’autant plus s’ils sont faits rapidement… Sans oublier l’augmentation des risques d’hernie abdominale et inguinale, c’est-à-dire lorsque les intestins passent à travers les zones de faiblesse des muscles abdominaux (orifices herniaires). Ces hernies, assez fréquentes chez les grands sportifs, sont dues à une mauvaise gestion des efforts et donc à une augmentation trop importante de la pression abdominale avec une poussée vers le bas (B. de Gasquet).

Le raccourcissement des grands droits : un faux ami

A l’heure actuelle, le travail abdominal se limite presque exclusivement au raccourcissement des muscles grands droits parfois couplé avec celui des petits et grands obliques. Certes, les grands droits sont des muscles esthétiques puisqu’ils sont à l’origine des belles tablettes de chocolat. De plus, leurs attaches en haut sur le sternum et les dernières côtes, et en bas sur le pubis permettent ce raccourcissement qui pousse à l’erreur. La fonction des grands droits est en fait l’équilibration avec la partie arrière (muscles de la zone lombaire). En fin de compte, les grands droits servent à lutter contre le raccourcissement de ces muscles postérieurs pour que l’on ne se plie pas en arrière. Les grands droits ne devraient donc jamais être entraînés en raccourcissement (contraction concentrique) mais en statique (contraction isométrique). Le principe est le même pour les muscles du dos auxquels j’ai fait référence plus haut…les fameux «dorsaux» allongés face au sol avec raccourcissement de la distance bassin-épaule par pliage postérieur est une maltraitance physique profonde à bannir absolument ! Ceux-ci entraînent un tassement usant la charnière lombaire en comprimant systématiquement les mêmes disques.

Pour conclure cette première partie, je pense que la remise en question de la pratique des abdominaux tels qu’ils sont faits aujourd’hui est une tâche trop lourde pour nombre de joueurs de badminton et d’entraîneurs quel que soit le niveau. Les croyances sont fortement enracinées de la même manière qu’elles le sont au sujet des étirements que j’aborderai dans un dossier futur. Pourtant, un renforcement approprié des abdominaux et notamment du transverse (complètement délaissé…) peut éviter bien des pathologies futures et surtout être un véritable tremplin vers des performances d’un autre ordre en badminton. La transmission des forces s’en trouvera optimisée, l’efficience et la précision de l’ensemble des actions sera augmentée. Le joueur de badminton pourra donc être plus puissant, plus économique et plus précis dans l’ensemble de ses actions motrices.

Bon entraînement intelligent à tous !

 

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4 exercices pour travailler sa défense double

4 exercices pour travailler sa défense double

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Dossier Bad N°5

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La souplesse du joueur de badminton :
l’heure de se poser les bonnes questions.

La qualité que l’on appelle souplesse à tort ou à raison, est inscrite de manière culturelle dans nombre de disciplines comme une qualité première.
Le badminton ne fait pas exception à la règle.
Cette qualité est de même bien souvent corrélée à une seule et unique méthode : les étirements/assouplissements statiques. De plus, les étirements, d’après de nombreuses études, seraient l’un des outils les moins efficaces pour la récupération ; or ils constituent encore la quasi-unique pratique de récupération dans le monde du badminton. Ce déséquilibre entre la théorie et la pratique pourrait venir d’une méconnaissance des notions qui se cachent derrière le concept très (trop ?) large de souplesse.

Qu’est-ce que la souplesse ?

Proposition d’une définition heuristique :
Selon moi, la souplesse est une qualité physique définie par les propriétés d’extensibilité et d’élasticité des différentes structures de l’organisme sur une ou plusieurs articulations1. Elle permet de produire des mouvements ou de maintenir des positions avec la plus grande amplitude articulaire possible2, ainsi qu’avec la plus grande aisance possible3

1 La souplesse est une qualité physique définie par les propriétés d’extensibilité et d’élasticité des différentes structures de l’organisme sur une ou plusieurs articulations :

Bien souvent, l’un des principaux objectifs du travail de souplesse est le gain d’amplitude maximum à la fin de la mise en tension, c’est-à-dire l’extensibilité maximale de l’unité muscle-tendon. Or, la souplesse regroupe aussi bien l’extensibilité des tissus que l’élasticité. Cette dernière représente la capacité d’un tissu à s’allonger puis à reprendre sa longueur initiale une fois la contrainte sur celui-ci disparue. Le travail de la souplesse du joueur de badminton doit donc s’intéresser autant à l’extensibilité qu’à l’élasticité des tissus. De plus, ces propriétés interviennent rarement sur un seul tissu en badminton, mais plutôt sur un groupe de tissus ou même une chaîne reliant plusieurs articulations, ajoutant de la complexité au travail de la souplesse. Lors d’une fente en badminton, ce ne sont pas que les muscles ischio-jambiers qui sont étirés. D’ailleurs si c’était le cas, ils ne pourraient certainement pas, à eux seuls, encaisser les énormes contraintes impliquées dans une fente. Disons plutôt que le joueur de badminton met en place des stratégies pour gérer les tensions, les contraintes et transmettre les forces d’un tissu à l’autre (muscle-tendon-os de manière schématisée). Pour se rendre compte de la complexité de ces partages de tension, il faut prendre conscience que le corps doit gérer des contraintes qui vont des protéines constituant des sarcomères de nos unités contractiles jusqu’à la matrice extracellulaire. Cette dernière étant une véritable toile d’araignée reliant les unités motrices entre elles par l’intermédiaire des myofascias (les enveloppes des muscles).

2 Elle permet de produire des mouvements ou de maintenir des positions avec la plus grande amplitude articulaire possible :
Grâce à cette partie de la définition, on se rend compte que la souplesse a déjà deux notions distinctes. Elle peut permettre de produire des mouvements avec la plus grande amplitude articulaire possible ce qui fait référence à la souplesse dynamique. L’amplitude articulaire est alors atteinte grâce à la présence d’un mouvement dynamique. Mais la souplesse peut aussi permettre de maintenir des positions ce qui fait référence à la souplesse statique. Dans ce cas, la position est atteinte sans la présence d’un mouvement dynamique.

3 Ainsi qu’avec la plus grande aisance possible :
Je tiens beaucoup à cette notion d’aisance. En effet, faut-il limiter notre vision du concept de souplesse à la simple amplitude que peuvent atteindre les segments corporels ? Pour se faire une idée, faisons la comparaison entre un gymnaste et un joueur de badminton. Si le badiste pratique la gymnastique à côté d’un gymnaste, il sera aisé de constater que ce dernier a l’air beaucoup plus « souple » que le badiste. En revanche, si le gymnaste disputait un match face au badiste, ce serait le badiste qui renverrait une image de souplesse et d’aisance gestuelle tandis que le gymnaste ne donnerait plus l’impression d’avoir une quelconque souplesse gestuelle…Cette comparaison nous permet de comprendre que la souplesse pourrait être en lien étroit avec l’expertise des techniques corporelles. En d’autres termes, un joueur de badminton qui aurait une grande automatisation de ses techniques corporelles aurait une plus grande souplesse ou aisance gestuelle. Ceci suppose le développement d’une grande disponibilité motrice à toutes les étapes de développement du joueur de badminton.

Quelle souplesse pour le joueur de badminton ?

A défaut d’en décevoir certains, je ne vais pas me livrer à détailler anatomiquement les besoins en souplesse du joueur de badminton car ce travail ne peut se passer comme d’habitude d’une analyse morphologique et posturale du joueur. Je vais plutôt tenter d’expliciter ma philosophie de la question, c’est à dire dégager les principes qui pourraient guider un travail sur ce thème, ce qui est vous l’avez compris l’esprit de ces « Dossiers BAD ». En effet, nous devons nous demander si le joueur de badminton moderne a un intérêt à produire de grandes amplitudes dans ses déplacements. Prenons l’exemple de la grande fente défensive. Si le joueur fait une grande fente sur laquelle il va subir un choc important à sa réception, celui-ci va avoir beaucoup de difficultés à revenir de cette fente « désespérée ». D’autant plus qu’une grande fente est rarement le synonyme d’un avantage dans le déroulement de l’échange mais plutôt d’une quête de continuité dans celui-ci. Nous sommes donc en droit de nous demander si le joueur de badminton de haut-niveau ne devrait pas revoir sa stratégie motrice vis-à-vis de son déplacement défensif. Il pourrait par exemple faire un pas d’ajustement propulsif avec sa jambe arrière avant sa fente ce qui remettrait en cause certaines exigences d’amplitudes articulaires sur ce geste, et/ou même privilégier le plongeon dans des conditions extrêmes. On voit que certains joueurs sont capables de revenir de leur plongeon avec beaucoup d’efficacité, allant jusqu’à surprendre l’adversaire par l’explosivité générée. En d’autres termes, l’observation des formes de corps, des stratégies motrices et des techniques corporelles INDIVIDUELLES peuvent constituer un travail non-négligeable de la souplesse spécifique du joueur de badminton.

Pour conclure, vous aurez compris que je ne vais pas jusqu’à remettre en question l’intérêt du travail de la souplesse du joueur de badminton, loin s’en faut. La conservation ou la quête d’une liberté de mouvement va dans le sens de la performance et du respect de l’intégrité physique du joueur. En revanche, il me semble que la recherche d’une extensibilité maximale par l’intermédiaire de techniques d’assouplissement ne doit pas être une fin en soi et ne constitue pas un facteur déterminant de la performance en badminton. Pour finir, je tiens à rappeler que des études ont su montrer que l’entraînement de la raideur (voir les intérêts dans le Dossier BAD n°2) et de l’extensibilité peut se faire séparément et/ou simultanément selon les méthodes utilisées.

Bon entraînement intelligent à tous !

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Dossier Bad N°4

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Comment le joueur de badminton smashe-t-il ?
Zoom sur le bras dominant

Voilà bien une question que nombre de joueurs se posent : comment dois-je m’y prendre pour smasher le plus fort possible… ?

Certains joueurs trouvent le « truc » ! Les autres sont la cible malgré eux de théories plus ou moins hasardeuses sur la question.
Bien que l’intérêt de vouloir smasher le plus fort possible à tous prix soit discutable d’un point de vue tactique et selon les situations, le smash n’en reste pas moins une arme déterminante. Surtout si l’on n’oublie pas qu’un bon smash n’est pas seulement un smash puissant. Il faut aussi tenir compte de la précision, de la pertinence de la prise d’information et de la prise de décision en situation dynamique, de l’angle et de l’efficience du smash. J’entends par efficience le ratio efficacité/économie du smash. Deux joueurs peuvent avoir un smash aussi efficace mais l’un des deux pourrait être capable d’en réaliser un plus grand nombre avec la même efficacité tout au long du match simplement grâce à sa technique de frappe.

Biomécanique et morphologie : les deux pièces du puzzle de la technique

La technique de frappe va être influencée par des principes biomécaniques et la morphologie du joueur. En effet, vous l’aurez tous remarqué, on ne trouve pas deux joueurs qui frappent le volant exactement de la même manière. Cela tient au fait simple qu’il n’existe pas deux êtres humains totalement identiques. Il n’existe donc pas une technique pour tout le monde mais plutôt une technique pour chacun.
Néanmoins, le mouvement du smash en badminton est soumis à des phases et des instants clés. Je vais ici me limiter à une analyse partant du tronc jusqu’aux membres supérieurs en prenant comme référence le bras dominant, c’est-à-dire le bras côté raquette.
Si je m’inspire d’autres études portant sur des problématiques similaires dans des sports comportant des gestes ressemblant, il est possible d’identifier trois phases : la phase d’armé, la phase d’accélération et la phase de décélération.

Les différentes phases lors d’un smash en badminton :

 

La phase d’armé :

Il est possible de trouver des micro-phases et des instants clés au sein de la phase d’armé. Celle-ci débute par une phase d’ajustement où le joueur affine sa position par rapport à la trajectoire du volant. Lors de cette phase d’ajustement, la position des membres supérieurs ne doit pas être celle que le joueur adopte à la fin de la phase d’armé. En effet, à ce moment le joueur est déjà en train d’accumuler de l’énergie. Il engendre de l’accélération par son déplacement ce qui lui permet de pré-activer les structures actives de ses membres inférieurs responsables d’une partie de sa performance pliométrique. L’autre partie représentée par les structures passives étant déjà mise sous tension (tel un ressort) lors de cette phase d’ajustement. Les bras jouent un rôle important dans cette phase d’ajustement que l’on aurait pu prolonger un peu et appeler « phase d’accumulation d’énergie ». Leur utilisation lors des rebonds pliométriques d’ajustement permet un verrouillage entre la chaîne des bras et le tronc limitant la dissipation d’énergie et augmentant le rendement de l’action pliométrique. Essayez de rebondir bras tendus au-dessus de la tête ou de les utiliser pour rebondir et vous comprendrez leur utilité…
Suite à cette phase d’ajustement, on peut définir un instant clé lors de la position la plus basse du coude dominant. A ce moment précis, le ressort est écrasé au maximum et il est prêt à relâcher toute l’énergie emmagasinée. Le haut du corps est verrouillé et prêt à accompagner l’accélération générée pour s’en servir lors du transfert d’énergie qui s’opère lors de la phase d’accélération. Lors de l’extension des membres inférieurs, on remarque une élévation coordonnée de la chaîne des bras avec l’extension de hanche et des genoux. A la fin de la phase d’armé, le bras dominant vient se positionner en abduction et en rotation externe afin de mettre sous tension la partie antérieure du torse. Chez certains joueurs ayant un espace trop réduit entre l’articulation gléno-humérale et la voûte ostéo-ligamentaire acromio-coracoïdienne, des frottements excessifs peuvent survenir lorsque l’humérus est porté en rotation externe. Ces frottements peuvent entraîner des lésions au niveau du tendon du supra-épineux. Nous voyons ici tout l’intérêt d’adapter la technique lors de l’armé afin d’éviter des tendinites de la coiffe des rotateurs.

 

La phase d’accélération :

Lors de cette phase, le bras initie sa rotation interne et débute son extension pour donner de la vitesse à la main et à la raquette. Le centre du corps effectue un rapide changement de rotation en passant de l’hyper extension à la flexion et d’une rotation longitudinale vers la droite à une rotation vers la gauche pour un joueur droitier par exemple.

La phase de décélération :

Cette phase est ultra violente et potentiellement traumatisante puisque l’on freine le mouvement de manière excentrique (contraction + étirement des muscles) grâce notamment aux muscles postérieurs de la chaîne des bras et du centre du corps. Lors de cette phase, des ratios de force équilibrés entre les muscles antérieurs et postérieurs du torse sont essentiels. De plus, chez certains joueurs ayant un espace trop réduit entre l’articulation gléno-humérale et la voûte ostéo-ligamentaire acromio-coracoïdienne des frottements excessifs peuvent survenir quand l’humérus est porté en rotation interne. Ces frottements peuvent, à terme, léser le tendon de l’infra-épineux.

Un enchaînement segmentaire

Selon le principe de sommation des vitesses, afin de produire la vitesse la plus importante possible à l’extrémité d’une chaîne de segments, il faut que le segment le plus distal (éloigné) commence son mouvement à l’instant de la vitesse maximale de son segment voisin proximal (le plus près). De cette manière, chaque segment développe la vitesse du segment précédent et engendre de l’accélération. Cette séquence que l’on appelle proximo-distale serait initié par les segments les plus lourds et les plus larges, puis progresserait vers les segments les plus légers d’après plusieurs études réalisées sur des lancers et des frappes de balles.

Pour conclure, je dirais que la biomécanique est l’un des nombreux champs inexplorés en badminton. Celle-ci pourrait apporter des réponses déterminantes, par exemple en évaluant les taux de participation des différents segments dans la création de vitesse angulaire tout au long du mouvement. De trop nombreuses questions restent en suspend concernant ce champ d’investigation et font de la technique du joueur de badminton un véritable méli-mélo de croyances. Cependant, il est possible de co-construire (joueur-entraîneur- préparateur physique dans le meilleur des cas) une technique de smash cohérente et donc personnalisée en s’attaquant à l’analyse morphologique du joueur et/ou dans le pire des cas, à celle de son passé traumatologique. Il apparaît évident à tout le monde d’analyser le jeu de son adversaire pour en comprendre les points forts, les points faibles et ainsi parvenir à le dompter. Surtout lorsque l’on ambitionne de grands résultats…Il est donc tout aussi évident qu’une analyse du joueur et de son corps est nécessaire pour qu’il parvienne à s’approprier la technique que requiert la pratique du badminton.
Surtout lorsque l’on ambitionne de grands résultats.

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Dossier Bad N°3

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Pompes et badminton : arrêtez le massacre !

Un problème culturel

Le badminton, comme tous sports, est sujet à une culture de l’entraînement. Cette culture est le fruit de nombreuses années de pratique, de nos pairs et des observations faites des pays dominants ce sport. La culture de l’entraînement forge les croyances des entraîneurs et des joueurs sur les pratiques de l’entraînement notamment. Le problème avec les croyances est qu’elles sont extrêmement tenaces. Il faut bien des preuves, des discours pour en arriver à bout et le choc pour les « croyants » est parfois violent. Mais ceux capables de cette remise en question et de cette actualisation font un pas vers la progression et parfois même vers la santé.

En badminton, il est culturel de faire des pompes en punition lors de certains exercices. Par exemple : faire 10 pompes par faute directe… Parfois même, certains font des pompes à l’échauffement. En revanche, il n’est pas culturel de faire des mouvements de tirage. Or, si vous faites des pompes dans le but d’augmenter votre puissance de smash par exemple, les coupler avec des mouvements de tirage sera indispensable. De même, si le respect de votre intégrité physique fait partie de vos priorités, les mouvements de tirage en seront les garants.

Pourquoi ?

Tout d’abord, il faut analyser ce mouvement de pompes. Ce mouvement de répulsion face au sol est en chaîne fermée puisque le corps est mobile, l’application de la force principale se situant au niveau des mains et se dirigeant contre le sol qui est bien sûr immobile. Voilà déjà une différence entre ce mouvement et la pratique du badminton qui s’effectue toujours en chaînes ouvertes sur les membres supérieurs puisque le point d’application de la force sur le volant est toujours mobile. En d’autres termes, le mouvement de pompe est peu spécifique. Néanmoins, il reste pratique car tout le monde n’a pas de barre, d’haltères ou même d’élastiques à portée de mains. Il reste également intéressant car il constitue une sollicitation en gainage dynamique faisant le lien entre les bras et le buste notamment par l’action des dentelés antérieurs qui maintiennent par leur contraction les omoplates sur la cage thoracique. Il met également en action des muscles intéressants pour la pratique du badminton : triceps brachial, deltoïde faisceaux antérieurs, grand pectoral dans son ensemble. Le travail de ces muscles aura un impact certain sur la puissance du smash mais nous y reviendrons dans un article dédié à cette analyse. Cependant, le travail en pompes (en développé couché le problème serait le même en pire) est conditionné par la morphologie du pratiquant. En effet, la longueur des bras et l’épaisseur de la cage thoracique doivent être pris en compte dans la réalisation. Des bras longs et/ou une cage thoracique peu épaisse demanderont une course plus longue et donc un étirement des pectoraux potentiellement dangereux ainsi qu’une sur-sollicitation de l’articulation de l’épaule. Celle-ci est déjà ultra sollicitée par la pratique du badminton comme par exemple l’articulation acromio-claviculaire. Une étude épidemiologique scandinave réalisée lors d’un championnat du monde par équipe mixte sur 188 joueurs a montré que plus d’un joueur sur deux a ou a eu des douleurs significatives à l’épaule sur le bras dominant. Une des explications pourrait relever du fait qu’une partie du mouvement du smash s’apparenterait à un mouvement de poussé plus ou moins vers le bas ou vers l’avant suivant les spécificités techniques de chacun. Or, les mouvements de poussée vers le bas poussent l’acromion vers le haut, ce qui a pour effet à la longue de léser le ligament acromio-claviculaire. L’articulation sera alors trop mobile et se déplacera vers le haut, provoquant ainsi des douleurs handicapantes. Les pompes ne font qu’aggraver ce phénomène auquel les joueurs de badminton sont déjà fortement exposés. A cela se rajoute un déséquilibre des ratios de force entre les muscles sollicités par les pompes (grand pectoral, triceps brachial, deltoïde faisceaux antérieurs) et leurs antagonistes (trapèze inférieur, biceps brachial, rhomboïde, grand rond, grand dorsal, petit rond, deltoïde faisceaux postérieurs). Ce déséquilibre, pouvant être accentué selon le profil postural du joueur, entraînera une hypertonie et une raideur des muscles de l’avant du torse ainsi qu’une hypotonie et une trop grande souplesse (en comparaison) des muscles de l’arrière du torse. Ces muscles de l’arrière du torse étant essentiels à la puissance de votre smash et au bon maintien de l’articulation de votre épaule. Ils sont les freins de votre smash, c’est-à-dire qu’ils permettent aux muscles qui initient votre smash de fonctionner à pleine puissance. Si vous aviez de très mauvais freins sur votre voiture, vous rouleriez moins vite !

En d’autres termes, si les pompes ou tous ces mouvements de répulsions sont intéressants pour le badminton, ils ont aussi des défauts et un encadrement avisé est requis pour les réaliser sans risque. Dix pompes à tous les échauffements de toute une carrière constituent un travail non-négligeable des muscles cités plus haut et peuvent avoir un effet délétère sur l’articulation de l’épaule et donc sur la performance. De même les punitions sous forme de pompes sont à proscrire à moins que vous ne mettiez en place des sollicitations équivalentes sur les muscles du dos…

A méditer et à digérer peut être pour quelques lecteurs.

Bon entraînement intelligent à tous !

Maxime Michel
DESJEPS Badminton
Préparateur physique

Philippe Michel
Professeur Agrégé EPS

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